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Redessiner son métier en temps de pandémie, de Montréal à Matane

 
24 mars 2021 | Par Laurence-Michèle Dufour
Crédit photo: courtoisie de Raphaële Bérubé

Comme tant d’autres employés de la restauration, Raphaële Bérubé, alors responsable de la carte des vins du restaurant Le Mousso à Montréal, s’est retrouvée sans emploi au printemps dernier. Après une très courte reprise estivale en salle à manger, l’annonce d’une nouvelle fermeture pour contrer la deuxième vague convainc la jeune femme de plier bagage. Elle quitte la métropole afin de rejoindre sa famille et profiter du grand air de Matane, sa ville natale, pour ce nouveau confinement.

La fermeture des salles à manger, d’ailleurs toujours d’actualité dans le Grand Montréal plusieurs mois après ce « défi 28 jours », pousse alors la jeune sommelière à se remettre en question. « Je m’étais déjà dit que je reviendrais peut-être un jour dans mon coin de pays. La pandémie m’a fait réaliser que tout ce qui me gardait à Montréal c’était la scène gastronomique, les bars et l’évènementiel. Sans tout ça, il ne restait rien sur ma liste, et j’ai donc choisi de tourner la page. »

À l’instar de bon nombre de talents de la restauration, Raphaële Bérubé décide toutefois de ne pas renoncer complètement à la profession. Elle scrute les offres d’emploi de la région et une annonce du Riôtel de Matane attire son attention. Le restaurant de l’hôtel, Le Cargo, est alors à la recherche d’un maître d’hôtel. « Quand j’ai vu l’offre, j’ai compris que je ne pouvais pas passer à côté, s’exclame la jeune femme. Ça n’a pas été long avant que j’écrive une lettre de motivation et que j’envoie mon CV. »

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Des entrepreneurs visionnaires

La diplômée de l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec contemple avec appétit ce nouveau métier dont elle n’a effleuré que les contours pendant ses études et ses diverses expériences en restauration. « Je m’imaginais que je ne serais peut-être plus sommelière, mais plutôt gestionnaire, que ma carrière allait prendre un nouveau tournant, confie la jeune femme. Et que, sait-on jamais, un jour je pourrais monter un petit programme de vin intéressant… »

Sa candidature est aussitôt retenue. Une première entrevue, puis une seconde avec Éric Boerlen et François Rioux, respectivement directeur général et propriétaire du groupe Riôtel, prennent alors des airs de conversation sur l’avenir de la restauration et ses nouvelles tendances. Un poste est alors créé sur mesure pour Raphaële, à qui l’on propose le titre de sommelière et adjointe maître d’hôtel. En secondant ainsi le nouveau maître d’hôtel de l’établissement, Jonathan Neveu, elle pourra acquérir une expérience en gestion de personnel, tout en structurant un nouveau programme vin ainsi qu’un programme d’apprentissage pour l’équipe de service.

À l’aube d’un été qui s’annonce on ne peut plus achalandé, la sommelière compte bien profiter de l’opportunité que lui offre son nouvel employeur de faire rayonner des « vins d’humains » dans ce bistro de plus d’une centaine de places avec vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent. Le rayonnement de tels produits, qui ne sont que très peu accessibles dans la région en ce moment, se fera graduellement. « La carte des vins avec laquelle je vais débuter comporte presque seulement des vins d’appellations classiques, rassure la sommelière. Des choses bien faites, sans trop de produits chimiques. Je veux d’abord gagner la confiance des gens. »

Mots-clés: 01 Bas-Saint-Laurent
Sommellerie
Hôtellerie

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