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Quelle préparation pour rouvrir un restaurant saisonnier ?

 
4 mai 2023 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Chez Mag'

Chez Mag à l’Île-d ’Orléans est un casse-croûte saisonnier qui a rouvert le 28 avril dernier après en avoir fait l’annonce sur ses réseaux sociaux. La copropriétaire Marie-Claude Gagnon, qui en est à sa quatrième saison avec ses frères Marc-Antoine Gagnon et Pierre-Alexandre Simard, dévoile ses techniques de gestion.

Tout commence avec l’attente de la fonte des neiges, car Chez Mag ne dispose pas d’endroit fermé où les clients peuvent manger en intérieur. La date exacte est ensuite choisie en famille, sachant qu’elle avoisine généralement le 20 avril, puis les clients sont prévenus environ une semaine à l’avance.

« Le délai relativement court nous permet de nous ajuster à la météo, insiste Marie-Claude Gagnon. Aussi, on ne l’annonce pas trop en avance pour que les clients ne se préparent pas trop, sachant qu’on est un casse-croûte populaire et qu’on souhaite avoir le temps de notre côté de plus se préparer. En ouvrant le vendredi, qui n’est pas une journée de fin de semaine, c’est plus favorable pour nous parce qu’on a moins le choc de l’achalandage. On s’assure d’avoir tous nos stocks et des employés bien formés. »

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L’annonce de la réouverture est uniquement faite sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram, qui sont gérés par la famille. « On est une équipe de jeunes : mes deux frères ont 21 et 31 ans, et j’ai moi-même 35 ans, souligne la copropriétaire. On est de la génération des réseaux sociaux et on les utilise plutôt que Google lorsque l’on veut voir les heures d’ouverture d’un restaurant, entre autres. On trouve donc normal d’utiliser cette méthode pour communiquer avec nos clients et on aime faire ça. On est très dynamiques, on utilise un ton humoristique et on montre nos idées folles qui se retrouvent chaque mois sur notre menu à l’ardoise. »

Certaines publications sont planifiées, par exemple celle pour la fête des Mères durant laquelle le casse-croûte veut offrir gratuitement un extra de sel de mer sur ses frites. D’autres sont plus instinctives, comme lorsqu’il fait beau et que les copropriétaires imaginent le duo nourriture-boisson idéal pour l’occasion. Chez Mag réussit ainsi à avoir 10 000 abonnés sur sa page Facebook et il a décidé d’engager une entreprise pour accroître son impact sur Instagram et l’aider à développer son compte TikTok.

S’il réussit à rejoindre les personnes âgées de 20 à 50 ans, il mise ensuite sur le bouche-à-oreille. « Les bonnes notes sur Google et Trip Advisor nous aident aussi beaucoup, notamment du côté des touristes », reconnaît Marie-Claude Gagnon qui ajoute que la file devant le casse-croûte est aussi une façon d’attirer les passants.

Une analyse des besoins en début et fin de saison

Au début de la saison, l’équipe regarde ce qu’il y a à faire ou à acheter pour s’assurer que tout fonctionne bien, notamment du côté des équipements. Elle en profite aussi pour renouveler du matériel comme des spatules et des poubelles. Et l’exercice est le même en fin de saison.

« Les rénovations, ça va être un point important pour nous dans les prochaines années parce que la cabane a plus de 65 ans, souligne la copropriétaire. Il y a donc énormément de travaux à faire, mais on n’a pas le droit de toucher à la bâtisse sans les autorisations du ministère de la Culture. On est depuis deux ans dans ce processus pour éventuellement avoir une nouvelle bâtisse. »

Chez Mag ne veut pas trop moderniser pour garder son image de cantine à patates, ni trop agrandir. La demande en cours l’amènerait à passer de 12x24 pieds carrés à 24x30 pieds carrés avec pour objectif d’améliorer l’ergonomie et l’efficacité. Elle prévoit entre autres deux stations de prises de commande et une fenêtre à part pour la sortie des commandes.

Le lien avec les employés et fournisseurs

Le casse-croûte requiert maximum une quinzaine d’employés, dont des temps partiels qui viennent soutenir des temps pleins. « Nous avons des employés fidèles depuis des années, se réjouit Marie-Claude Gagnon. Ce sont tous des amis d’école, des cousins... Souvent, les employés en parlent eux-mêmes à leurs amis qui viennent ensuite travailler avec nous. Étant donné qu’on est saisonnier, avoir des étudiants, c’est parfait parce qu’ils font leur argent avec nous, puis se concentrent le reste de l’année sur leurs études. »

Chez Mag est passé d’un à deux fournisseurs principaux. « Souvent, les deux se mettent au défi et c’est là qu’on est capable d’aller chercher les meilleurs prix, de négocier. Cette année, ça nous permet de ne pas augmenter nos prix pour nos clients. » Le nombre de livraisons est passé d’une à trois par semaine, ce qui l’aide aussi du côté des stocks. Quant aux restants de frites ou de fromages qui peuvent rester à la fin de la saison, ils sont remis à Lauberivière, un refuge pour personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être.

Pour suivre Chez Mag :

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Restauration

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