Protectionnisme globavore
Plus que jamais, le local a la cote. Que ce soit les ingrédients, les plats au menu, les boissons, les emballages ou encore les meubles et accessoires, tout doit être pensé et recherché pour encourager le « Fait au Québec ».
Si les ingrédients sont d’ici, le goût, le décor et le concept doivent refléter l’exotisme et mener au dépaysement. La clientèle veut certes du produit québécois, mais avec une inspiration mondiale. Peu importe comment vous interprétez le « local », vous devez dire que vous achetez québécois, le faire savoir dans sles moindres détails. N’ayez pas peur de nommer les fournisseurs locaux ou les artisans qui sont derrière les plats. Vous remplacez un ingrédient parce qu’il n’est pas disponible en cette saison ? Dites-le !
L’idée n’est pas de faire le procès des produits d’ailleurs - en fait, tout ne se trouve pas au Québec -, mais bien de se poser les bonnes questions afin d’être conséquent sur le plan de l’offre locale. J’ai voyagé dans plusieurs pays en compagnie d’hôteliers et de restaurateurs pour découvrir qu’on peut adapter beaucoup de choses à la saveur d’ici. Comme je le dis souvent : rien ne s’invente, tout se réinvente !
Pour avoir une saveur locale, il faut plus que du contreplaqué et du vieux fer, des mots en joual ou des plats de cabane à sucre. Maintenant, il est temps d’être raffiné et de créer une identité qui va au-delà du smoked meat style Montréal et la poutine. Le Québec a tant à offrir...
Robert Dion, éditeur
[email protected]