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Pourboires : le patron de MTY plaide pour un partage

 
16 juillet 2021
Crédit photo: Pavel Danilyuk / Pexels

Pour aider les restaurateurs à attirer des employés en cuisine, Québec devrait faciliter le partage des pourboires entre les serveurs et les autres employés, croit Éric Lefebvre, président et chef de la direction de Groupe d’alimentation MTY. Pour le moment un employeur ne peut partager les pourboires de ses employés sans leur appui unanime, déplore le dirigeant du franchiseur montréalais. « On ne demande pas un partage 50-50, mais on aimerait pouvoir leur en donner un peu pour reconnaître leur contribution à l’expérience client. Ça permettrait de rendre les jobs en cuisine plus intéressantes. » Cela représenterait aussi une forme de justice pour les employés en cuisine, selon M. Lefebvre. « Comme les serveurs, ils contribuent à l’expérience client, mais ne reçoivent pas de pourboire. Les serveurs sont aussi avantagés, car leur pourboire augmente en même temps que les prix. Ça crée une forme de déséquilibre. »

La semaine dernière, M. Lefebvre affirmait que MTY, qui est propriétaire de 80 marques, dont Sushi Shop, Thai Express, Tiki-Ming et Valentine, n’aurait pas le choix d’augmenter les prix inscrits à ses menus en raison de la pénurie de main-d’œuvre. En entrevue une semaine plus tard, le dirigeant dit qu’il est difficile de déterminer le nombre de postes à combler, mais il l’estime à « quelques milliers » au Québec seulement. Que répond-il à ceux qui croient que MTY n’a qu’à augmenter les salaires ? « C’est facile de dire ça. Ce n’est pas MTY qui paie, ce sont nos franchisés. Ils ont une capacité limitée de payer. Un moment donné le client va devoir payer, mais le client, lui aussi, a une capacité limitée de payer. Les marges sont basses dans le secteur de la restauration et le bénéfice est généré grâce au volume de ventes. »

M. Lefebvre n’adhère pas à l’idée que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) est responsable des difficultés de MTY à trouver des employés, en décourageant les prestataires de travailler. « Il n’y a pas de preuves de ça, affirme-t-il. Je ne pense pas qu’il faille déshabiller Pierre pour habiller Paul. Il y a des personnes qui profitent de ce programme qui proviennent d’autres secteurs. Ce n’est pas si simple. » Il espère toutefois qu’Ottawa reconduise la subvention salariale d’urgence sous une autre forme, car certains secteurs comme le tourisme et la restauration en ont encore besoin, selon lui. Cette aide a commencé à diminuer progressivement depuis le 4 juillet. Elle devrait cesser complètement en septembre 2021, à moins que le gouvernement Trudeau ne modifie ses plans.

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L’essor du télétravail soulève des questions sur la pérennité des foires alimentaires situées dans les centres commerciaux et les tours de bureaux. M. Lefebvre dit qu’il s’agit toujours d’un « beau modèle » d’entreprise, même s’il connaît des bouleversements sans précédent. Si la situation est plus difficile dans les grands centres urbains comme Montréal et Toronto, l’achalandage dans les centres commerciaux en région et en banlieue reprend, précise-t-il. Pour le moment, les gens passent moins de temps en magasin, ce qui a une incidence négative sur les ventes des foires alimentaires. « Est-ce que les anciennes habitudes vont revenir ? Est-ce qu’il va falloir faire des changements ? On ne le sait pas encore. On a quand même des restaurants qui performent bien. Ça reste un modèle qu’on aime. »

(La Presse Canadienne)

Mots-clés: Rémunération / Salaires
Restauration

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