« On sert de courroie de transmission » : Dominique Villeneuve prend la direction de l’AHGM
Depuis ce lundi Dominique Villeneuve est devenue la nouvelle présidente-directrice générale de l’Association hôtelière du grand Montréal (AHGM). HRImag s’est entretenu avec elle pour discuter de son parcours et de ses ambitions à ce nouveau poste stratégique.
HRImag : Qu’est-ce qui vous a attiré vers ces nouvelles responsabilités ?
Dominique Villeneuve : La possibilité de représenter une industrie et de faire une différence. Aussi, l’industrie touristique est l’une des plus dynamiques au Québec et à Montréal. Ce seront mes premiers pas dans le domaine, mais j’ai tout de même été à la tête de l’Association des agences de communications créatives pendant 12 ans alors il y a certains aspects du poste que je connais très bien.
Quelle est votre priorité maintenant que vous arrivez en poste ?
Éric a fait un bon travail durant l’intérim alors je reprends les rails en bon contrôle, mais aussi avec plusieurs chantiers en branle. Donc ça va être en partie de poursuivre les projets tout en découvrant les différents enjeux. Aussi évidemment on a plusieurs évènements qui s’en viennent cet automne en lien avec le 75e anniversaire de l’organisation alors ça risque de m’occuper pas mal dans les prochaines semaines. Sinon c’est certain que je vais travailler à renforcer le membership actuel. Nous venons de traverser des années difficiles dans le milieu même si les choses s’améliorent s’est encore difficile à bien des égards. Nous allons donc faire tout ce qu’on peut pour s’assurer que nos membres aient tout ce dont ils ont besoin pour poursuivre leur croissance.
Plus concrètement quelles difficultés voyez vous pour vos membres et comptez vous les aider ?
Ce sont principalement des difficultés liées au contexte économique. Pas nécessairement des choses qui touchent notre secteur en particulier, mais qui affectent l’économie en entier. Par exemple, l’inflation qui augmente les frais d’exploitation de nos membres tout en faisant que la clientèle a moins d’argent à dépenser. Mais bon, on le voit, les choses s’améliorent, nous voyons même une légère croissance dans le secteur, reste à s’assurer que les choses continuent à progresser dans la bonne direction. Et pour faire cela, il faut s’assurer d’appuyer et d’être aux côtés de nos hôteliers. Nous allons aussi saisir toutes les opportunités de bien les représenter auprès des différents paliers de gouvernements pour s’assurer qu’ils aient en tête les préoccupations de notre industrie.
Ce n’est pas juste de bien représenter nos membres et de les défendre, mais c’est aussi de faire rayonner nos hôtels et de faire ressortir toute leur contribution économique et sociale. Nous avons une belle industrie et nos membres font un excellent travail pour la faire fonctionner. De notre côté, tout ce qu’on a à faire c’est de travailler à devenir encore plus pertinent en rendant tout l’écosystème encore plus fort.
En parlant de rendre l’écosystème encore plus fort, est-ce que vous avez des initiatives en cours qui vont dans ce sens ?
Nous travaillons depuis un certain temps sur un gros projet de développement durable. C’est très important pour nous parce que ce n’est pas juste de se dire qu’est-ce qu’on fait mal aujourd’hui et qu’on pourrait améliorer. C’est aussi une façon de penser et de développer nos activités en se tournant vers l’avenir. Et pour assurer notre leadership de ce côté-là on a travaillé de près avec Tourisme Montréal pour aller chercher la certification GreenStep platine pour la destination. Pour ce faire, nous avons fait un projet pilote pour accompagner les hôtels à améliorer leurs impacts dans une perspective de développement durable. Nous sommes allés chercher des professionnels qui sont venus nous aider à fournir des solutions concrètes et réalisables pour nos hôteliers.
Par exemple, on met en place un éco-fonds qui prendra la forme d’une taxe volontaire de 1,3% sur les factures qui viendra appuyer des initiatives de développement durable. Puis avec l’AHGM nous allons aider les hôteliers à mettre à profit ce fonds en allant chercher des services et subventions supplémentaires. À terme, ça va faire qu’il y aura beaucoup plus d’hôteliers qui iront dans la bonne direction que si chacun travaillait de son côté, sans trop savoir par où commencer. C’est justement ce qui fait la force d’une association comme la nôtre, on peut servir de courroie de transmission pour les choses qu’on fait de bien.