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Ogari San : 10 ans d’engagement pour l’environnement

 
5 juin 2023 | Par Gabrielle Brassard-Lecours

Petite institution de la mythique Pyramide à Québec, Ogari San célèbre cette année une décennie d’existence. Le secret de la longévité de ce comptoir asiatique ? De bons partenaires d’affaires, des produits originaux et une myriade d’initiatives environnementales.

En rachetant un fonds de commerce en faillite il y a dix ans, David Trudeau-Fournier et Alexandra Joly, alors dans la jeune vingtaine, avaient déjà l’idée de faire les choses différemment. Introduisant à Québec les premiers chirashis, aujourd’hui mieux connus sur le nom de bols poké, le duo voulait créer un endroit correspondant à leurs valeurs tout en proposant une cuisine saine, savoureuse et écoresponsable. « Notre priorité n’a jamais été d’avoir un gros rendement, mais plutôt de mettre sur pieds un concept un peu original et artisanal, sans prêcher à des convertis ou utiliser nos initiatives environnementales comme seul argument de vente », affirme David Trudeau-Fournier.

Parmi ces dernières : des bols réutilisables en consigne, des rabais pour encourager les choix responsables de la clientèle, ne pas servir de thon ni d’anguille à cause de la surpêche et travailler avec un approvisionnement de proximité. « On peut se permettre d’acheter du porc local, mais c’est plus complexe pour le bœuf de travailler avec un petit éleveur local. On fait des choix qui nous permettent de rester en activité, mais tout en aidant les agriculteurs d’ici quand on peut », explique l’entrepreneur.

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Des valeurs humaines

Pour le restaurateur, le secret de la durabilité d’Ogari San réside notamment dans le choix de son partenaire d’affaires. Anciennement conjoints, David Trudeau-Fournier et Alexandra Joly se sont associés après leur rupture et n’ont cessé d’être une équipe depuis la création de leur restaurant. « Quand tu sais que tu as un coéquipier sur qui tu peux compter, tu peux faire beaucoup, assure-t-il. On a aussi toujours été à l’écoute de la clientèle en offrant toujours des produits de qualité, en innovant dans notre offre et ne faisant pas payer plus aux clients pour nos choix écologiques. »

Autre aspect important chez Ogari San : le bien-être des employés. « Le milieu de la restauration a parfois tendance à oublier la qualité de vie de ses employés. Pour nous, ça a toujours été important. La pandémie nous a affectés comme tout le monde, mais quand je compare à d’autres restaurants, notre situation est quand même agréable », observe David Fournier-Trudeau. Parmi les choses mises en place pour la rétention d’employés : des augmentations de salaire fréquentes, des séances de massothérapie, des repas gratuits et même, dans un cas, des cours de français.

Rester abordable

Depuis ses débuts, le duo de restaurateurs cherche toujours à se développer. Pour les prochains mois, il projette notamment de confectionner des dumplings maison (comme tous leurs repas, faits sur place) et de vendre du kimchi artisanal. « Un défaut de la restauration est qu’il n’y a parfois pas de progression possible. Les dumplings nous permettent de donner plus d’heures à nos employés, avec de meilleurs horaires. Mais pour cela, il fallait développer une nouvelle gamme de produits à des heures hors clientèle », explique le restaurateur, qui compte vendre ses dumplings congelés à emporter, frits ou vapeur sur place.

En lançant leur restaurant aussi jeunes, les entrepreneurs ont toujours travaillé à se perfectionner. En ce moment, ils veulent rendre leurs menus plus abordables. « La pandémie nous a surtout frappés en termes d’inflation ; on dirait que nos produits ont été spécifiquement ciblés. Mais on en sort peu à peu, et on veut permettre à nos clients de pouvoir se permettre un repas chez nous au moins une fois par semaine, peu importe leurs revenus, affirme David Trudeau-Fournier. On se fait parfois dire qu’on n’est pas un vrai resto parce qu’on n’a pas de salle à manger ou de serveur, mais si c’était le cas, nos plats coûteraient 25 $. Au Japon, on peut manger des repas de très grande qualité en fast-food, mais pas ici parce que ce n’est pas dans la culture. »

Si les deux entrepreneurs ne cherchent pas à devenir une grande franchise, ils ont néanmoins lancé, dans les dernières années, un autre Ogari San sur la rue Saint-Joseph, ainsi que Gaijin Ramen, spécialisé en ramen. « Je trouve important, en restauration, que les propriétaires restent proches des activités de leurs établissements, et c’est pour cette raison qu’on ne cherche pas à grossir à tout prix… »

Pour suivre Ogari San :

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Développement durable
Approvisionnement
Restauration

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