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Normandin souffle ses 50 bougies : « Il faut s’assurer d’être dans la parade »

 
12 avril 2019 | Par Marie-Ève Garon

L’entreprise québécoise Normandin célèbre cette année son 50e anniversaire. C’est dans le quartier Neufchâtel à Québec, en 1969, que le fondateur, Normand Brie, ouvre un premier restaurant dont la mission est, déjà, d’offrir à la clientèle un service et un menu de qualité à bon prix. Vingt ans plus tard, le Groupe saisit l’opportunité de se lancer dans l’hôtellerie en ouvrant son premier établissement sur le boulevard Pierre-Bertrand, toujours à Québec. Avec maintenant une quarantaine de restaurants à travers la province, la marque continue de bonifier son offre, comme en témoigne l’inauguration à Lévis, ce mercredi, d’un troisième hôtel, l’Hôtel & Suites Normandin du secteur Saint-Nicolas. « Chaque succursale comporte son lot de défis et c’est ce qui nous anime », confie Jean Julien, vice-président aux ventes et marketing du Groupe.

La croissance ininterrompue de l’entreprise lui a rapidement valu de s’inscrire à part entière dans le paysage québécois. « Pour préparer une croissance, il faut être structuré, lance Denis Pigeon, président et chef de la direction de Normandin. À partir de notre deuxième restaurant, nous avons commencé à avoir une cuisine centrale et, en 1985, notre propre centre de distribution. On achetait les produits, on les transformait, on les distribuait. Nous avons commencé à contrôler toute notre matière première et notre cycle alimentaire. » Parallèlement, le Groupe acquiert ses propres compagnies de construction et d’informatique. Normandin entre ainsi dans la décennie ’90 avec la solidité nécessaire pour entreprendre une grande phase de développement.

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Après avoir connu les étapes de démarrage et de croissance, la chaîne québécoise a dû revoir, au cours des 15 dernières années, son modèle d’affaires. « Nous avons donc développé nos concepts, poursuit le président. Nous avons agrandi les salles à manger de nos restaurants, ajouté des sections Nbar, développé des terrasses et structuré la mise en marché de nos produits à emporter. On s’est même permis, au cours de cette période, d’ouvrir un deuxième hôtel, le N Hôtel Québec, dans le secteur Beauport. Pour en arriver aujourd’hui à 41 restaurants et à un troisième hôtel sur la Rive-Sud. »

Au cours de ces cinq décennies, le Groupe a travaillé sans relâche à bâtir sa notoriété et à faire sa place. « Les parts de marché sont difficiles à garder, il y a beaucoup de compétition, note Denis Pigeon. Malgré tout, nous avons été assez chanceux puisqu’on s’est rarement trompé dans l’objectif de nos ventes pour chacune de nos nouvelles succursales. » Jean Julien renchérit : « Il faut comprendre qu’on ne prend jamais rien pour acquis. Normandin a beau être connu, il faut encore travailler très fort pour avoir de bons résultats et c’est ce qu’on fait à chaque projet. Le marché nous oblige à toujours être meilleurs. Et c’est parfait comme ça ! »

Voir grand, viser haut

Entre son image de marque et l’évolution du marché, les équipes du Groupe gardent le cap sur ce qui fait leur force : esprit familial, convivialité et proximité. Par contre, elles doivent tout de même tenir compte des tendances. « L’hôtellerie, c’est de l’immobilier, il y a davantage de paramètres à considérer à ce niveau-là qu’en restauration : nombre de pieds carrés, espaces, services, salles de bain, types de mobilier, fenestration… Il faut s’assurer d’être dans la parade », ajoute le vice-président. Et pour « être dans la parade », il faut, selon lui, viser l’excellence à plusieurs niveaux : formation et conditions des employés, nouvelles technologies, priorité donnée à la satisfaction du client, etc. « Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles façons de faire », poursuit-il.

Selon Denis Pigeon, il est important de se donner une discipline et une rigueur en ce qui concerne le développement d’une entreprise. « Nous avons déjà un modèle sur la planche à dessin qu’on prévoit mettre en marché dans les prochaines années. De petits hôtels annexés à nos restaurants, avec service réduit, borne interactive et de 50 à 60 très belles chambres. Il n’y aurait qu’un gestionnaire et des adjointes, qui seraient en mesure de donner un excellent service à notre clientèle. » Le Groupe Normandin envisage ainsi continuer d’étonner ses clients dans son rapport qualité-prix, et ce, tant du côté de ses hôtels que dans ses restaurants.

La chaîne québécoise prévoit donc une croissance à un rythme soutenu. L’expansion se poursuivra dans d’autres secteurs et d’autres régions de la province lorsque les conditions gagnantes seront en place. La transformation de restaurants existants n’est d’ailleurs pas exclue du plan d’affaires. « Cette façon de faire représente presque 50 % de notre chaîne : être capable de transformer un restaurant qui a une vocation similaire à la nôtre, de récupérer la clientèle, d’aller en chercher une autre et, surtout, de conserver le personnel en place. C’est quelque chose qui a toujours été positif dans notre démarche. »

Quant aux rumeurs de possible transaction entre Normandin et La Cage, le président sourit : « On a 50 ans de fait, on espère en avoir autant devant nous. Moi, je ne serai probablement plus là, mais il y a une belle relève implantée pour continuer la mission. »

(Photo fournie par Tac Tic Marketing)

Pour suivre Normandin :

Mots-clés: Québec (province)
Aliment / Boisson
Hôtellerie
Restauration

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