No.900 : « On ne veut pas être connus, on veut être reconnus »
Tandis que la chaîne No.900 – Pizzéria napolitaine célèbre son 5e anniversaire et prévoit atteindre le nombre de 25 succursales d’ici Noël, son cofondateur Dominic Bujold a accepté de partager avec HRImag ce qu’il estime être les clés de ce succès de la restauration québécoise.
L’homme d’affaires, président-fondateur de Sushi Shop, se souvient du moment charnière où il a été approché par l’entrepreneur et pizzaïolo Alexandre Brunet. Ce dernier, qui venait de vendre sa pizzéria artisanale Stromboli à Montréal, lui a tout bonnement proposé de s’associer pour lancer une chaîne de pizza napolitaine. Travailleurs acharnés aux valeurs compatibles, ils ont décidé de se retrousser les manches et de relever ce défi ensemble. « C’est sûr qu’il y a eu des challenges… On s’est dit "Ça, ça va être vraiment compliqué" et on a travaillé sur ces difficultés pour en faire un avantage qu’on appelle "barrière à l’entrée" en marketing. Ce n’est pas n’importe qui qui peut partir une pizzéria napolitaine demain matin. Si c’était facile, tout le monde le ferait, c’est une réalité », confie le développeur.
La qualité d’abord
Dès le départ, leur modèle d’affaires s’est reposé sur l’expertise d’Alexandre Brunet et sur une obsession pour la qualité. « Les consommateurs d’aujourd’hui sont friands de qualité et de fraîcheur. Ils sont très ouverts à goûter et ils savent faire la différence. La pizza peut être gourmet, on voulait lui redonner ses lettres de noblesse. »
Si Dominic Bujold reconnaît d’emblée que plusieurs pizzérias indépendantes proposent un excellent produit, le défi sous-jacent au développement d’une chaîne populaire a été d’en maintenir l’accessibilité financière, et ce, même en faisant cultiver une tomate patrimoniale en Italie et en travaillant avec des fournisseurs bio, comme Les Viandes Biologiques de Charlevoix.
Le facteur humain, richesse intangible
L’homme d’affaires n’affiche aucune hésitation au moment d’identifier le second facteur du succès de cette chaîne : la nature du projet – à la fois artisanale et ambitieuse – attire des employés au niveau d’engagement supérieur. « Notre pizza n’est pas un produit d’assemblage. Faire la pâte chaque jour, ça prend une sensibilité, c’est un process avec un côté plus artistique, avec de l’émotion. Avec ça, on va chercher des employés qui veulent une approche plus naturelle. » Même scénario « d’engagement » du côté des franchisés : « Environ 80 % d’entre eux possèdent deux succursales ou sont dans le processus d’en acquérir une deuxième. Ça dit quelque chose ! »
L’emplacement avant l’empressement
Pourtant, Dominic Bujold soutient que la motivation des franchisés ne suffit pas à justifier l’ouverture d’une nouvelle adresse. Un soin marqué est apporté à l’identification de sites à très fort potentiel. « Quand on est très excité par un projet qui va bien, on croit qu’on peut le faire partout, mais ce n’est pas vrai », martèle-t-il.
Avec les yeux rivés sur le marché de l’Ontario pour 2020, Dominic Bujold soutient qu’il ne vise pas une croissance à tout prix. « On n’est pas drivé par les nombres. On ne veut pas être connus, on veut être reconnus. Nous, on est dans une philosophie d’"infinite game" : on joue contre nous-mêmes, car on veut toujours s’améliorer. »
(Crédit photo principale : Facebook / No.900 – Pizzéria napolitaine et photo fournie par No.900 – Pizzéria napolitaine)
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