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Maison Boire, le plus vert au Canada : « Les changements sont lents à instaurer »

 
17 mars 2020 | Par Marie-Ève Garon

La Maison Boire, située à Granby, a été nommée voici peu l’établissement le plus vert au Canada selon le programme de certification Leaf. Le propriétaire Brian Proulx a reçu cette prestigieuse récompense lors du Restaurant Canada Show qui se déroulait à Toronto au début du mois de mars. Même s’il accueille cet honneur avec une grande fierté, le maître des lieux demeure surtout conscient du chemin qu’il reste à faire pour réduire l’empreinte environnementale collective.

L’enseigne montérégienne a misé, dès son ouverture en juin 2017, sur l’achat local, l’artisanat et les produits faits maison. Sa démarche écoresponsable s’est inscrite naturellement dans les opérations courantes de l’entreprise tant l’environnement et le développement durable font partie intégrante de l’ADN de la marque. « Notre priorité était, dès le début, de faire les choses par nous-même », confie-t-il. En allant chercher ses produits chez les petits producteurs locaux, en optant pour un menu à 70 % végétarien, en faisant un jardin sur le toit, en récupérant l’eau de pluie… l’enseigne est devenue peu à peu durable.

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D’ici 2027, le dynamique entrepreneur compte bien faire de Maison Boire un établissement autosuffisant, non seulement au niveau de la nourriture, mais également en ce qui concerne le matériel, l’électricité, les tissus utilisés… « Nous avons même commencé à faire notre propre poterie. On doit trouver des solutions afin de récupérer le plus possible ce qu’on a déjà et créer quelque chose de nouveau. » Selon Brian Proulx, les gestes verts qu’une personne pose déjà à la maison, devraient normalement se reproduire dans l’enceinte d’un restaurant. « Ça peut être aussi banal que mettre une brique dans la cuvette, favoriser les serviettes de tissu, ne pas utiliser de pailles jetables, exclure les plastiques à usage unique… » Tous ces petits détails qui ne coûtent presque rien et qui, au final, font une grosse différence.

Le restaurateur a pour sa part adapté son modèle d’affaires dans le but éventuel de rendre ses opérations entièrement écoresponsables. Les différents départements (jardins, fermes maraîchères, atelier d’artisanat…) s’avèrent aujourd’hui des entités à part entière qui s’appuient les unes sur les autres. « Ça me permet de répartir les coûts différemment entre ces petites entreprises qui font toutes partie de la Maison Boire. J’ai environ 10 % de complété sur mon plan en vue d’être autosuffisant, alors je sais que la route sera longue ! »

Malgré tous ces gestes concrets, Brian Proulx estime que, de façon générale, la responsabilisation collective en matière de développement durable s’avère très loin d’être satisfaisante. « En restauration, il doit y avoir un changement complet de mentalité. Le point de départ se trouve dans l’analyse de la situation et dans le fait de vouloir changer les choses. Les changements sont lents à instaurer, quand on les instaure lentement ! »

(Photos fournies par la Maison Boire)

Pour suivre la Maison Boire :

Mots-clés: 16 Montérégie
Développement durable
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Restauration

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