Main-d’œuvre : le retour des étudiants-employés les fins de semaine ?
En plus d’avoir de la difficulté à trouver de la main-d’œuvre, de nombreux propriétaires ont un défi encore plus grand : celui de trouver des employés qui acceptent de travailler les fins de semaine. Mais le propriétaire et président du conseil d’administration des restaurants Pacini, Pierre-Marc Tremblay, a fait savoir à La Presse que la situation est en train de s’améliorer : « Actuellement, on ressent vraiment un soulagement de ce côté-là. Il y a plus de gens qui reprennent une vie normale, et des étudiants qui recherchent une job de fin de semaine pendant leurs études. »
Son point de vue est partagé par Charles de Brabant, directeur général de l’École Bensadoun de commerce au détail de l’Université McGill, qui soutient que les étudiants ont besoin de travailler s’ils veulent faire des sorties ou encore acheter des vêtements.
Plus d’exigences
Pierre-Marc Tremblay reconnaît par contre que les exigences demandées à l’employeur sont de plus en plus grandes. Par exemple, les candidats ne veulent pas travailler pendant la période des examens ou acceptent uniquement de se présenter une fin de semaine sur deux.
« Ça ne fait plus l’affaire de personne on dirait, se désole le copropriétaire de l’Intermarché Boyer à Montréal, Franck Henot, en entrevue à La Presse. Les gens arrivent maintenant avec leurs conditions. L’offre d’emploi de semaine est beaucoup plus importante qu’avant. Ils ont le choix. » S’il compte 90 employés, les aspirants caissiers ne montrent pas d’intérêt à venir les samedis et dimanches.
Le copropriétaire souhaite malgré tout garder ses portes ouvertes toute la semaine : « Du vendredi au lundi, on fait 60 % de notre chiffre d’affaires. Si on ferme ces journées-là, on perd notre seuil de rentabilité. C’est fini. » Il a présentement cinq caisses dans son magasin et a décidé d’en garder trois, auxquelles s’ajouteront quatre nouvelles, automatiques. Il considère ainsi qu’il gagnera l’équivalent de 50 heures par semaine.
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