Les travailleurs des chaînes de restauration rapide des États-Unis réclament une hausse salariale majeure
La campagne « Fight for 15 $ » bat son plein aux États-Unis alors que les travailleurs de chaînes de restauration à service rapide de 150 villes américaines prévoient augmenter les actes de désobéissance civile pour manifester contre les conditions salariales et les horaires de travail imprévisibles.
Plusieurs organisations syndicales tentent d’ailleurs de convaincre les manifestants de joindre leurs rangs pour que le salaire minimum passe de 7,25 $US à 15 $US de l’heure. L’opinion publique demeure partagée puisque de nombreuses personnes voient cette requête comme quelque chose d’insensé vu le niveau de scolarité et de formation de l’ensemble des travailleurs de cette industrie, alors que d’autres croient qu’une hausse des salaires pourrait contribuer à renforcer la classe moyenne.
Quoi qu’il en soit, la National Restaurant Association espère que les manifestants demeureront respectueux, tant envers les clients qu’envers les travailleurs durant les manifestations à venir.
Des échos au Québec
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a publié ce matin un communiqué dans lequel elle affirme sa solidarité à l’endroit des travailleuses et des travailleurs de la restauration rapide qui ont dressé des piquets de grève dans plus de 150 villes américaines pour relever le salaire minimum à 15 $ l’heure.
« Au Québec, nous réclamons depuis plusieurs années de hausser le salaire minimum pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de vivre décemment, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Dans la restauration rapide, mais aussi dans les résidences privées pour personnes âgées, par exemple, des milliers d’hommes et de femmes qui travaillent 40 heures par semaine sont pourtant incapables de faire vivre décemment leurs familles. Nous demandons au gouvernement du Québec d’établir un salaire minimum qui permette de les sortir de la pauvreté. »
La CSN réfute les arguments des patrons, selon qui une hausse substantielle du salaire minimum aurait des conséquences sur le plan de l’emploi. « Au contraire, l’économie s’en trouverait stimulée et toutes les régions en bénéficieraient », soutient le porte-parole syndical.