Les sociétés commerciales en soutien aux restaurateurs
La Société de développement commercial (SDC) de Hochelaga-Maisonneuve lançait le 9 février dernier une microcampagne de solidarité afin de soutenir les restaurateurs et les bars du quartier. La campagne a connu un tel succès qu’en moins de douze heures les 670 bons d’achat mis en vente en ligne ont trouvé acquéreur. « Vers 19h30 on avait déjà amassé le 20 000 $, raconte Jimmy Vigneux, directeur général de la SDC Hochelaga-Maisonneuve. Tous les certificats cadeaux de nos 20 bars et restaurants participants ont été vendus dans le temps de le dire. »
L’offre était très alléchante : chaque bon d’achat de 20 $ dans un établissement choisi est bonifié de 10 $ par la SDC et ses partenaires. En raison de la pandémie, la SDC Hochelaga-Maisonneuve s’est vue contrainte d’annuler son évènement Complètement Sucre pour une deuxième année consécutive. Le budget de cet évènement organisé pour vitaliser l’économie du quartier et de ses restaurateurs a donc été redirigé vers la microcampagne. « Le but, c’est surtout de redonner l’argent tout de suite aux restaurateurs qui ont besoin de liquidité pour survivre », explique Jimmy Vigneux.
Visibilité et subventions
Cette campagne à Hochelaga est la troisième du genre à Montréal depuis le début de la crise sanitaire. Aux quatre coins de la ville, les SDC de quartiers sont à pied d’œuvre pour apporter du soutien à leurs commerçants. La SDC de la Promenade Masson devrait ainsi lancer sous peu sa troisième campagne de sociofinancement pour offrir des bons d’achat bonifiés.
« J’ai la chance de faire partie d’une SDC très proactive, confie Rachel Chevalier Richard, dont le Café Lézard est installé sur la Promenade depuis vingt ans. Ils font beaucoup de travail au niveau des réseaux sociaux et de la visibilité. Ils ont entre autres créé des supers beaux portraits pour mettre de l’avant tous les commerçants. » Du mythique restaurant Corvette jusqu’au Dollarama, la SDC s’est donnée comme mission de présenter les humains et les familles derrière les façades de ses nombreux commerces. « On a aussi eu droit à des subventions pour l’achat des produits sanitaires comme les masques, le désinfectant et les panneaux séparateurs, en plus du soutien pour modifier les terrasses au printemps dernier. »
Ce message semble résonner dans plusieurs villes de la province, qui continuent d’appuyer leurs restaurateurs avec de l’aide directe même pour la réouverture. La Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) annonçait ainsi la semaine dernière l’octroi d’un Fonds d’aide aux restaurateurs visant à compenser le salaire d’une ressource d’accueil pour la période du 8 février au 4 mars. Le passage de la région en zone orange et la réouverture de ses salles à manger nécessitent en effet une planification supplémentaire pour les restaurateurs, qui doivent suivre à la lettre les nouvelles recommandations de la Santé publique.