Les restaurateurs sont en désaccord avec la ministre Boulet
L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) accueille négativement l’annonce faite par la ministre des Transports, Julie Boulet, qui réitère son intention de réduire le taux d’alcoolémie autorisé pour conduire un véhicule automobile de 80 mg à 50 mg par 100 ml de sang.
Selon l’ARQ, cette mesure pourrait modifier le comportement des consommateurs et, à long terme, entraîner des pertes financières pour les restaurateurs puisque leurs clients s’empêcheront de boire ne serait-ce qu’une consommation de peur d’être traités comme des criminels en puissance.
« Bien que nous soyons contre la conduite en état d’ébriété, nous croyons que la ministre fait une fois de plus fausse route avec cette mesure puisqu’elle rate sa cible. Plutôt que de s’attaquer au vrai problème de l’alcool au volant, soit les récidivistes et ceux qui conduisent avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite permise actuellement, le gouvernement pénalisera plutôt toute une partie de la population qui boit de façon responsable et modérée », affirme le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ, François Meunier.
L’ARQ considère qu’une application plus stricte des règles actuelles, soit l’administration de sanctions plus sévères pour les récidivistes et des contrôles policiers plus fréquents, serait plus efficace pour l’obtention de meilleurs bilans routiers.
Le dernier bilan de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) démontre qu’en 2007, les conducteurs ayant un taux d’alcoolémie entre 51 mg et 80 mg ont été responsables de seulement 6 % de tous les accidents mortels où des traces d’alcool ont été trouvées, contrairement aux conducteurs accusant un taux d’alcoolémie supérieur à la limite permise actuellement, qui ont causé 82 % de ces accidents.
