Les restaurateurs manifestent leur désaccord face au projet de loi nº 71
Dans un mémoire déposé le 11 février dernier à la Commission des transports et de l’environnement de l’Assemblée nationale, l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) maintien sa recommandation de ne pas aller de l’avant avec l’imposition d’une sanction administrative pour la conduite avec un taux d’alcoolémie entre 50 et 80 mg d’alcool par 100 ml de sang. En effet, l’Association et ses membres jugent que la mesure envisagée est injustifiée et inutile puisqu’elle se trompe de cible et qu’elle n’a pas prouvé son efficacité à réduire significativement le nombre de décès sur les routes du Québec.
« S’il l’adopte, le gouvernement se trouvera encore une fois à faire du tort à une industrie de plus de 18 000 petites et moyennes entreprises, qui donne de l’emploi à plus de 190 000 personnes dans toutes les régions du Québec », expliquent les représentants de l’ARQ. Selon eux, les restaurateurs ne craignent pas seulement une perte des ventes d’alcool. Ils s’inquiètent aussi d’une baisse généralisée de l’achalandage, plusieurs clients préférant rester chez eux pour prendre un bon repas avec une bouteille de vin achetée à la SAQ, plutôt que d’être considérés comme des criminels de l’alcool au volant.
L’ARQ rappelle que le bilan en matière d’alcool au volant ne cesse de s’améliorer depuis 1993 et le Québec affiche un meilleur bilan routier que bien des provinces où le taux d’alcoolémie pour conduire est déjà à 0,05 ou plus bas encore.