Les hôteliers de Montréal souhaitent éviter une centralisation de la taxe spécifique sur l’hébergement
Dans le cadre des consultations entreprises par le ministère du Tourisme pour revoir le modèle d’affaires et de gouvernance de l’industrie touristique, l’Association des hôtels du grand Montréal (AHGM) a tenu à rappeler l’importance de préserver le caractère volontaire de la taxe spécifique sur l’hébergement ainsi que sa gestion régionalisée.
« C’est une des rares mesures où il revient aux entreprises concernées de convenir des orientations à prendre en matière de développement, souligne Eve Paré, présidente-directrice générale de l’AHGM. La participation des hôteliers au processus décisionnel lié au revenu régionalisé de la taxe d’hébergement assure une collaboration efficace entre l’industrie hôtelière montréalaise et Tourisme Montréal. Cette relation est primordiale pour les hôteliers du grand Montréal et il importe de la conserver. »
Selon l’AHGM, depuis la mise en place de la taxe en 1996, la croissance des chambres d’hôtel vendues à Montréal aurait augmenté de 50 %, ce qui n’est pas négligeable. « Ceci démontre que les revenus découlant de la taxe sur l’hébergement ont un impact concret. Actuellement, on estime à 79 % la part de la clientèle des hôtels du grand Montréal qui provient de l’extérieur de la province. Les efforts que nous allouons à la promotion de Montréal comme destination touristique portent fruit et le secteur hôtelier est fier de pouvoir y contribuer », ajoute Mme Paré.
De son côté, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain demande à la ministre du Tourisme, Dominique Vien, de confirmer le maintien de la gestion de la taxe sur l’hébergement de la région métropolitaine par Tourisme Montréal. Dans un récent communiqué, l’organisation a fait part de son inquiétude face à une éventuelle centralisation de la taxe, indiquant que celle-ci irait à l’encontre de la volonté exprimée conjointement par le maire de la ville et le premier ministre du Québec de reconnaître à Montréal son statut de métropole et de renforcer son autonomie.
« La Chambre appuie de manière générale l’objectif du Ministère d’améliorer la performance de l’industrie touristique, mais elle s’oppose à ce que la gestion de la taxe prélevée sur le territoire de la métropole soit retirée des responsabilités de Tourisme Montréal, affirme Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. L’adhésion des hôteliers était conditionnelle au fait que sa gestion relève d’un organisme qui les représente et dans lequel ils se reconnaissent. Nous estimons que Tourisme Montréal répond aux attentes de la communauté des affaires et utilise de manière optimale et stratégique les revenus dont il dispose », conclut M. Leblanc.
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