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Les Subversifs sort un thé glacé alcoolisé

 
26 mai 2021 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Les Subversifs

« Le thé glacé est populaire comme drink ! », assure Fernando Balthazard, de la distillerie de Sorel-Tracy Les Subversifs. Il a donc décidé de développer un dérivé alcoolisé, la liqueur Angélique, dont la recette est un hommage à ses origines : « L’idée est de réunir mes racines latino-américaines avec celle du Québec. Ma mère vient d’Argentine et mon père d’Abitibi, donc on est allés chercher une plante d’Amérique du Sud, le yerba maté, et on l’a combinée avec des plantes du Québec, le thé du Labrador et l’angélique. »

Fernando fait appel au service de Mateina et de Carrousel pour le fournir en plantes. Il a opté pour une infusion à l’eau froide pour avoir le goût du thé glacé en diminuant l’amertume. « Les plantes sont accessibles au niveau du prix, insiste-t-il. Si on prend des citriques, ils ne sont pas cultivés au Québec et c’est très cher d’utiliser de vraies oranges ou citrons qu’on fait macérer ; certaines choses sont quasiment impossibles à faire avec les vrais ingrédients, sans utiliser d’arômes. Les plantes et les légumes sont beaucoup plus faciles à travailler. »

Une histoire derrière un nom

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La liqueur tire son nom de la plante, mais aussi de Marie-Josèphe, dite Angélique, une esclave. Pour chacun de ses alcools, le propriétaire met en effet en avant l’histoire « subversive » d’une personne. « Le but, c’est de faire connaître ces gens, surtout aux jeunes, de leur faire connaître leur histoire et réussir à apporter des changements à leur époque, explique Fernando. On n’en parle pas beaucoup, mais l’esclavage a existé aussi à Montréal et des gens se sont battus pour avoir leur liberté. »

Cette référence se trouve sur la bouteille, à travers un petit texte qui invite les intéressés à en apprendre plus sur le site internet des Subversifs. Sur l’étiquette, l’artiste Marc Séguin a repris le visage d’Angélique. Les deux hommes se sont rencontrés lorsque Fernando avait une entreprise d’encadrement de tableaux, et l’artiste est depuis devenu actionnaire de la distillerie. Les étiquettes ont leurs toiles originales accrochées à la distillerie de Sorel-Tracy.

Un marché à développer

L’entrepreneur doit encore faire une place à son produit sur le marché. À cause de la pandémie, les dégustations en personne ne sont pas possibles ; elles permettraient pourtant d’expliquer la liqueur, qui surprend le public. Les restrictions prochainement levées devraient permettre aux bars et restaurants d’offrir la liqueur Angélique. Pour Fernando, il s’agirait d’une belle vitrine pour sa boisson, qui peut être servie avec des glaçons ou sirotée comme un thé glacé allongé d’eau plate ou pétillante, voire de limonade.

« Le produit est difficile à introduire sur le marché parce que les gens ne s’attendent pas à voir du thé glacé alcoolisé ou à le trouver à la SAQ, souligne-t-il. Il y a une section liqueur avec un peu de tout, et c’est rare qu’un client choisisse un produit s’il ne le connaît pas. Ce n’est pas comme un gin où l’affection est déjà là... La liqueur de thé, c’est un produit de niche qu’il faut développer. »

Pour suivre Les Subversifs :

Mots-clés: Québec (province)
Aliment / Boisson
Alcool

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