Les Canadiens mangent très salé
Une étude publiée en juillet dernier par l’organisme World Action on Salt and Health (WASH) démontre que certains des aliments vendus au Canada, tant au restaurant qu’à l’épicerie, contiennent beaucoup plus de sel qu’ailleurs dans le monde.
Au total, plus de 260 produits provenant de compagnies comme Kellogg’s et Nestlé et de chaînes de restauration rapide telles que PFK, McDonald’s, Burger King et Subway ont été évalués. Les informations nutritionnelles affichées sur les étiquettes et les données fournies par les fabricants démontrent clairement que, pour chaque pays où il est offert, la teneur en sel pour un même produit varie de façon importante, surtout au Canada. Par exemple, les céréales All Bran vendues ici se classent au premier rang de tous les pays évalués avec 775 mg de sel par portion comparativement à 200 mg pour les États-Unis qui arrivent au dernier rang. Les Special K, quant à eux, contiennent 675 mg de sel par portion comparativement à 550 mg aux États-Unis.
Le domaine de la restauration rapide ne fait pas exception puisque les rondelles d’oignon vendues dans les établissements Burger King du Canada contiennent 620 mg de sel par portion, comparativement à 482 mg pour ceux offerts en Nouvelle-Zélande. Le poulet pop-corn des restaurants PFK présente lui aussi des différences majeures avec 3225 mg de sel par portion au Canada, comparativement à 1680 mg pour la Malaisie.
Depuis plusieurs années, les experts de la santé s’entendent pour dire qu’une consommation élevée de sel contribue à augmenter les risques d’hypertension et de maladies cardiovasculaires. « Le fait que les entreprises distribuent des produits qui contiennent beaucoup moins de sel dans certains pays soulève de sérieuses questions d’ordre éthique », affirme le président de WASH et professeur de médecine cardiovasculaire, Graham MacGregor. « C’est très hypocrite de la part des fabricants de prétendre que leurs produits sont santé alors qu’ils contribuent eux-même à créer des inégalités mondiales sur le plan de la santé. Une réduction graduelle des quantités de sel pourrait facilement être fait sur l’ensemble des produits dans tous les pays », précise ce dernier.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande une consommation maximale de 5 grammes de sel par jour alors que la consommation moyenne se situe entre 9 et 12 grammes.