Le titre de maître restaurateur est créé en France
Depuis septembre dernier, la France s’est dotée d’un titre de maître-restaurateur, visant à distinguer les professionnels de la gastronomie des autres restaurateurs. Il est basé sur la qualification professionnelle et sur le respect d’un cahier des charges exigeant notamment le travail à partir de produits frais et de hautes normes d’hygiène et d’approvisionnement. Ce titre permet aux maîtres-restaurateurs de jouir de crédits d’impôts spécifiques, en plus d’avoir une reconnaissance officielle leur donnant une grande visibilité auprès de la clientèle.
C’est le préfet local qui peut évaluer les candidatures et nommer les maîtres-restaurateurs. Par contre, si les critères d’évaluation sont précis en ce qui concerne les qualifications professionnelles requises, il est plus difficile de savoir en quoi consiste exactement le critère d’utilisation des produits frais. En effet, s’il est primordial pour un maître-restaurateur de faire lui-même ses sauces plutôt que d’utiliser des mélanges en poudre, où se trouve la limite ? Par exemple, un maître-restaurateur peut-il utiliser des produits faits par d’autres professionnels, comme des boulangeries et des pâtisseries ? Cela reste incertain.
Sur les 100 000 restaurateurs traditionnels que compte la profession en France, seulement 20 000 devraient être en mesure de recevoir cette distinction, selon le gouvernement français. En projet depuis plus de dix ans, cette reconnaissance vise à permettre une revalorisation de la gastronomie française et, par ricochet, le tourisme en France, dans un contexte mondial où la compétition est féroce.