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Le retour à la terre de l’école Louis-de-France

 
25 mars 2019 | Par Marie-Ève Garon

Pour les élèves de l’école primaire Louis-de-France de Trois-Rivières, la culture maraîchère fait maintenant partie intégrante de leur parcours scolaire. Depuis 2017, les jeunes mettent les mains dans la terre afin de récolter les fruits de leur labeur. « C’est un projet que j’avais en tête depuis plusieurs années, explique Maryse Côté, directrice de l’établissement. Je trouvais que les enfants s’éloignaient beaucoup de la terre et de la nature pour favoriser l’électronique. Je me disais qu’il fallait vraiment faire quelque chose pour revenir à la base. »

Dans les dernières années, la mission de la directrice d’apprendre aux jeunes à cultiver et à mieux se nourrir est devenue bien réelle. Même si la mise sur pied de ce projet fut colossale, Maryse Côté n’a jamais douté de sa pertinence. « Le financement, c’est le grand défi de cette initiative. On a été très chanceux car on a reçu beaucoup de fonds, entre autres du MAPAQ, et ça nous a permis d’être en mesure de démarrer l’aventure. » Chaque classe a donc son propre bac à jardinage confectionné par les élèves qui étudient la charpenterie-menuiserie du côté de la formation professionnelle.

L’importance de bien se nourrir

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Ce projet rassembleur et communautaire s’inscrit dans le cadre d’un programme pédagogique qui amène progressivement les élèves à connaître et reconnaître, produire et utiliser des aliments de proximité dans le respect de leur environnement. Cette approche vise aussi à apprendre aux jeunes les bienfaits et l’importance de l’agriculture. « Ici, nos élèves plantent les graines, font l’entretien et lorsque les plants sont prêts, ils sont transportés à l’extérieur. Nous avons donc des jardins de printemps, d’été et d’automne. » La directrice peut d’ailleurs compter sur une équipe de 25 parents bénévoles pour coordonner les semences et les récoltes durant la période estivale.

Le fait d’avoir intégré l’agroalimentaire au cursus scolaire et aux pratiques pédagogiques a permis d’aborder cette thématique de façon transversale. L’impact positif sur les enfants n’a pas tardé à se faire sentir. « Ça leur apporte beaucoup de bonheur, de la persévérance et aussi des valeurs entrepreneuriales. Ils sont tellement fiers d’eux que ça leur donne beaucoup d’estime de soi. Je peux vous dire qu’il n’y a pas de gaspillage lorsque nous transformons nos légumes pour le bar à salades, par exemple. » Les surplus alimentaires sont distribués aux personnes âgées vivant seuls.

De toute évidence, les jeunes de l’école Louis-de-France ont repris contact avec la nature et cette initiative crée de façon unanime un sentiment d’appartenance. Dans les prochaines années, ce projet continuera d’être bien vivant. «  J’ai fait une demande de subvention de plus d’un million de dollars au ministère de l’agriculture pour avoir notre serre ainsi qu’un pavillon extérieur qui servira de classe. On pourrait ainsi s’approvisionner nous-mêmes » Quelques écoles de la province commencent d’ailleurs à réfléchir à l’idée et souhaitent emboîter le pas. « On souhaite que notre projet se propage dans les autres écoles. »

(Crédit photo : Facebook / École primaire Louis-de-France)

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