Le règlement sur les plastiques à usage unique s’en vient à Montréal
Le règlement sur l’interdiction de certains articles à usage unique entrera en vigueur à compter du 28 mars à Montréal. La Ville a affirmé aujourd’hui en conférence de presse accompagner les 8400 commerces alimentaires et restaurants dans cette transition écologique.
Les tasses, verres, bâtonnets, pailles et ustensiles en plastique, qu’ils soient compostables ou non, seront interdits dans les commerces alimentaires et les restaurants à la fin de ce mois. Les tasses, verres, pailles et bâtonnets en plastique seront également interdits pour les commandes à emporter et les livraisons. Seuls les ustensiles seront permis si le client en fait la demande. L’interdiction vise également les produits de plastiques polystyrène (no6) ou compostables (no7) suivants, que ce soit sur place ou pour emporter : assiettes, contenants, couvercles, barquettes (sauf celles pour les viandes et les poissons crus) et les ustensiles.
« La réduction à la source des matières résiduelles doit être une priorité pour tous, au profit des générations à venir, a expliqué Marie-Andrée Mauger, responsable de la transition écologique et de l’environnement au sein du comité exécutif, lors d’une conférence de presse. Si tout le monde vivait comme nous à Montréal, au Québec, ça prendrait quatre planètes pour soutenir le rythme avec lequel on consomme des ressources. » Elle a alors rappelé que le seul centre d’enfouissement de la région de Montréal aura atteint sa pleine capacité en 2029.
Jusqu’à 4000 $ d’amende
L’administration Plante a indiqué que les 8400 commerces alimentaires et restaurants de la ville ont été sensibilisés et informés de différentes façons depuis l’adoption du règlement il y a 18 mois. Par exemple, une campagne d’appels avec la ligne téléphonique Affaires Montréal a été lancée et des dépliants ont été distribués.
« On ne s’attend pas qu’au jour un, il n’y ait plus aucun article banni en circulation, a fait savoir Marie-Andrée Mauger. On va faire preuve d’une certaine tolérance, laisser le temps aux commerçants d’écouler leur stock, car on ne veut pas que ce règlement génère du gaspillage. » Des inspecteurs de la Ville pourront donner des avis d’infraction lors de la première visite, mais à partir de la deuxième, les commerçants s’exposent à des contraventions allant de 400 $ à 4000 $.
Elle a reconnu que le nouveau règlement aura probablement un impact sur le coût des repas aux restaurants. « Selon une étude réalisée en 2021, ce règlement provoquera une augmentation du coût des commandes aux restaurants, entre 5 et 10 sous » , a mentionné Mme Mauger en indiquant du même souffle que « les clients sont prêts à accepter une légère augmentation du prix pour avoir un article réutilisable ».
Le nouveau règlement ne vise pas les organismes à but non lucratif d’aide alimentaire, les établissements qui offrent uniquement un service de livraison à domicile comme les traiteurs. Il ne s’applique pas non plus aux aliments préemballés à l’extérieur de l’établissement. Également, il n’inclut pas tasses, verres et contenants de carton enduits de plastique (compostables ou non).
(La Presse Canadienne)
