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Le Fou Fou : l’avenir de la halle alimentaire ?

 
4 septembre 2024 | Par Bastien Durand
Crédit photo: Le Fou Fou

Le projet veut révolutionner le concept des « food court » montréalais. Situé à l’intérieur du nouveau centre commercial Royalmount, à l’angle des autoroutes 25 et 40, le Fou Fou promet de faire vivre une expérience nouvelle des halles alimentaires. Nous avons pu visiter le lieu avant son ouverture officielle le 5 septembre.

Il y a d’abord ce nom. Le Fou Fou. Écrit en lettres roses géantes au plafond lorsqu’on débarque des escaliers roulants qui mènent à la halle alimentaire. On se dit que l’endroit vaut le détour. C’est en tout cas ce que souhaite l’équipe derrière le projet emmené par l’investisseur, David Haas, propriétaire de MTB Collective, qui finance des entreprises du secteur alimentaire en Amérique du Nord.

En collaboration avec le promoteur immobilier Carbonleo et les architectes de Lemay-Michaud, le lieu a été pensé pour « révolutionner l’expérience du food hall », pense Jay Coldren, expert en halles alimentaires passé par Time Out Market, qui a contribué à faire sortir de terre le Fou Fou. Derrière les kiosques alimentaires, Guillaume Lussan et son équipe chez Doyon Desprès se sont chargés de concevoir les plans et d’aménager les cuisines pour chaque fournisseur.

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Plusieurs expériences en une

Sur 30 000 pieds carrés, la nouvelle halle alimentaire montréalaise veut impressionner avec un design contemporain et épuré. Façon bistrot français ou européen, l’espace invite à l’exploration de ses moindres recoins. Aux murs, un vert doux domine.

« Vous pouvez venir dix fois et vous aurez dix expériences différentes », note Jay Coldren. Le Fou Fou propose différentes atmosphères avec deux espaces qui détonnent lors de notre visite : une cuisine centrale très lumineuse pour du « day to day » à proximité de l’entrée et un espace plus sombre lorsqu’on s’enfonce dans le food hall où un bar ouvert prend la place au milieu de différents fournisseurs alimentaires. Le jour et la nuit.

Côté cuisine, la diversité de la nourriture proposée reflète aussi cet esprit. Entouré de plusieurs noms de la scène gastronomique montréalaise comme Leny Lighter (Moishes), Hanhak Kim (bar Otto) ou encore Claude Pelletier (Il Miglio), la halle alimentaire veut plaire et cultiver l’excellence culinaire que revêt la ville. Jay Coldren évoque également l’expertise du chef Tony Messina et ses créations culinaires marines pour l’espace bar.

Au total, le Fou Fou peut recevoir 900 convives dans un espace pensé pour tous les publics. « Nous avons essayé d’éliminer les points négatifs trop souvent pointés du doigt dans de tels lieux, souligne Jay Coldren. Pour certaines personnes, ces endroits ne sont pas le fun. Je pense aux familles qui ont parfois du mal à s’y retrouver avec les enfants », précise-t-il.

Le pari du service à table

Selon lui, le confort d’être servi à table et l’amélioration de l’expérience client ont été repensés. « Les gens sont timides avec les tables hautes qui dominent ces espaces où l’on n’a pas vraiment l’impression d’être à sa table, explique t-il. Au Fou Fou, même s’il y a toujours des tables hautes, on trouve aussi des tables de restaurant classiques de 2 à 6 personnes pour retrouver le côté bistrot où les clients mangent à table ».

Mais ce qui éveille notre curiosité c’est ce que propose le Fou Fou pour améliorer l’expérience du service. Dans un communiqué, le nouveau concept se positionne comme le « seul hall alimentaire de la ville offrant un mélange de libre-service et de services aux tables chez tous les fournisseurs ».

Pour Jay Coldren, c’est l’utilisation du QR code sur chaque table qui révolutionne l’expérience. « Depuis votre téléphone, vous serez capable de commander à tous les kiosques, sans vous déplacer et d’être directement servis à table, explique t-il. Une équipe de commis vous emmène vos plats et vous pouvez également commander une bouteille de vin ». Fini les files d’attente… Le libre-service « debout » est tout de même possible ainsi que la vente à emporter.

« Sincèrement, je crois qu’ils [Carbonleo et Lemay-Michaud] ont dessiné l’un des plus beaux food halls d’Amérique du Nord », s’enthousiasme le spécialiste. Si Jay Coldren ne mâche pas ses mots pour encenser la beauté de l’endroit, à raison, les promesses d’une expérience client renouvelée seront-elles tenues ?

Par plusieurs aspects, le Fou Fou entend révolutionner l’expérience des halles alimentaires, qui, malgré un intérêt évident des clients pour ces endroits, peine souvent à les satisfaire complètement. Derrière la promesse du QR code commun pour chaque fournisseur alimentaire et du service à table, se cache un grand défi logistique. Reste à voir si le Fou Fou parviendra à le surmonter.

Photos dans l’article : Bastien Durand

Cet article est issu de la rubrique VISITE de notre magazine HRImag Automne 2024.

Mots-clés: Québec (province)
Ouverture / Rénovation
Restauration

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