Le tour de taille des serveurs influence les consommateurs
Plus un serveur est en chair, plus ses clients se goinfrent. C’est ce que conclut une étude américaine menée dans 60 restaurants du pays.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Cornell, aux États-Unis, se sont rendus dans des dizaines de restaurants offrant un service aux tables, comme Applebee’s et TGI-Friday’s, afin d’analyser les réflexes des consommateurs. Ils ont épluché, au hasard, 497 commandes en comparant l’indice de masse corporelle du serveur aux aliments réclamés.
Dans un article paru dans la revue scientifique Environment and Behavior, les chercheurs expliquent que les plus gourmands étaient guidés par des serveurs corpulents. Les clients servis par des employés qui souffraient d’embonpoint consommaient 17 % plus d’alcool et ils étaient quatre fois plus nombreux à réclamer des desserts que ceux pris en charge par des serveurs présentant un poids santé.
« Personne ne va au restaurant pour commencer un régime. Par conséquent, nous sommes influencés par tout ce qui nous autorise à manger tout ce que nous désirons », explique Tim Döring, l’expert à la tête de l’étude. Les choix de notre compagnon, une publicité au mur, une image sur le menu, les descriptions du serveur et même son poids peuvent pousser les visiteurs à se laisser aller et à s’empiffrer. Les gros serveurs auraient aussi une plus grande influence sur les dîneurs les plus minces, révèle la recherche.
Plus de 75 % des Américains s’arrêtent dans des restaurants avec service aux tables au moins trois fois par mois, et plus de 25 % le font plus d’une fois par semaine. Les 630 000 établissements de ce type qui sont ouverts au pays de Donald Trump ont généré 700 milliards de dollars américains en 2015, selon l’Association nationale des restaurants.
Pour consulter l’article : journals.sagepub.com