brightness_4
 

La ministre Vien présente le nouveau modèle d’affaires et de gouvernance en tourisme

 
28 octobre 2015

La ministre du Tourisme, Dominique Vien, a profité de la tenue des Assises du tourisme 2015 pour dévoiler le nouveau modèle d’affaires et de gouvernance du tourisme au Québec. Essentiellement, le Plan d’action 2016-2020 met l’accent sur la promotion touristique destinée aux marchés hors Québec tout en poursuivant le développement de l’offre. À cet effet, le plan comporte une série de mesures qui ont été priorisées à la suite de consultations avec l’industrie :

  • Si le projet de loi 67, déposé à l’Assemblée nationale le 22 octobre dernier, est adopté, la mise en marché du Québec pourrait être déléguée à un organisme associatif externe, soit l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ). L’enveloppe totale pour la promotion touristique du Québec à l’échelle internationale passerait alors de 13 à 30 millions $, soit une augmentation de 130 %.
  • Afin de pourvoir au financement public des activités de l’Alliance, une somme de 13 millions $ serait versée annuellement par le ministère du Tourisme, dont 10 millions $ proviendraient des associations touristiques régionales. Dans une approche de partenariat public-privé, le financement public devrait être complété par un minimum de 7 millions $.
  • Le déploiement de stratégies sectorielles telles que la Stratégie maritime où le gouvernement du Québec investirait 30 millions $ pour soutenir des projets d’infrastructures touristiques le long du fleuve Saint-Laurent. Le Ministère complétera également l’élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie de mise en valeur du tourisme culturel et événementiel, dont font partie le tourisme religieux et l’agrotourisme, et de la Stratégie de mise en valeur du tourisme de nature et d’aventure. Finalement, le Ministère se dotera d’une stratégie d’ensemble de mise en valeur du tourisme d’affaires et de congrès compte tenu de l’apport important de ce secteur à l’économie et à la notoriété de la destination. Le Ministère dotera également la destination québécoise d’une stratégie d’ensemble en matière d’accueil, qui vise à consolider la réputation du Québec comme une destination ouverte, chaleureuse et accueillante.

« Ce nouveau modèle se veut le début d’une nouvelle façon d’agir qui contribuera à faire du tourisme une industrie performante, innovante et durable et qui exercera un effet de levier sur le développement économique du Québec en proposant une destination originale et incontournable aux clientèles internationale, canadienne et québécoise. Nous avons le talent et les outils nécessaires pour faire du Québec une destination de premier choix pour les voyageurs québécois et les touristes étrangers », a souligné la ministre lors du dévoilement.

Les réactions de l’industrie

mail

Abonnez-vous à nos infolettres

Chaque semaine, recevez nos dernières nouvelles dans votre boîte courriel.

Tourisme Montréal s’est dit très heureux du nouveau modèle d’affaires en indiquant qu’une meilleure coordination des efforts collectifs est nécessaire dans l’industrie touristique québécoise. L’organisme a activement participé aux discussions avec la ministre du Tourisme et son équipe dans la réflexion touchant la révision du modèle d’affaires et de gouvernance de l’industrie et les décisions qui découlent de cette révision comportent plusieurs éléments positifs, dont l’encadrement de l’hébergement illégal, le développement de nouveaux produits touristiques et la gestion de la promotion touristique à l’extérieur de la province.

« On prend part à un tournant majeur pour notre industrie touristique, a indiqué Yan Hamel, président de l’Association québécoise de l’industrie touristique (AQIT). Le Plan d’action 2016-2020 de la ministre fait écho directement à des demandes de priorisation et des exigences d’agilité, d’imputabilité, et d’unification, mises de l’avant pendant le chantier des 18 derniers mois. »

Selon l’association, les mesures annoncées viendront appuyer les entreprises touristiques et les intervenants qui les accompagnent, dans l’atteinte des objectifs du Plan de développement de l’industrie touristique 2012-2020 (PDIT), soit une croissance annuelle de 5 % des arrivées de touristes internationaux et la création de milliers de nouveaux emplois à l’abri de la délocalisation, sur l’ensemble du territoire.

« La ministre a écouté l’industrie, répondu à ses attentes et l’industrie et ses entrepreneurs sont maintenant prêts à relever le défi, explique Éric Larouche, président d’ATR Associées du Québec. Le PDIT 2012-2020 fait consensus : nos intentions d’en venir à un regroupement des forces vives de l’industrie visent une plus grande imputabilité, une responsabilisation pour les décideurs à qui seront potentiellement confiés d’importants mandats, notamment en marketing de notre destination sur les marchés hors Québec. »

Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), quant à lui, dénonce le nouveau modèle de gouvernance de Tourisme Québec. « En se cachant derrière le paravent de la nouveauté, le gouvernement ne fait que continuer sa mission de destruction de l’État québécois en privatisant les services publics, ont-ils fait savoir par voie de communiqué. Une fois le projet de loi 67 adopté, l’AITQ sera créée. Cet organisme gérera, à même les fonds publics, les initiatives promotionnelles de la destination touristique québécoise. Le gouvernement contourne ainsi ses propres règles en matière de gestion contractuelle en octroyant, sans appel d’offres, le budget de promotion du ministère du Tourisme au secteur privé. »

« Cette réorganisation des activités - une privatisation pure et simple - entraînera l’abolition de plus de 120 postes, soit près de la moitié des effectifs du ministère du Tourisme. Présentement, le ministère compte 243 employés : 118 à Québec, 113 à Montréal et 12 en région. Difficile de croire le gouvernement qui affirme, sur toutes les tribunes, vouloir conserver l’expertise au sein de l’appareil d’État. Le gouvernement économisera ainsi 23 millions de dollars. Bref, l’argent des contribuables enrichira le secteur privé », s’indigne le président du SPGQ, Richard Perron.

Mots-clés: Tourisme

À lire aussi !

f i i
© VRTKL.media (9405-7759 Québec inc.) 2012-2024 Tous droits réservés.
HRImag est un média francophone (site Web et magazine papier) qui offre de l'information de pointe sur l'industrie des HRI (hôtels, restaurants et institutions).






arrow_right
Semaine #15
-0.47 %arrow_drop_down
0.16 %arrow_drop_up
-2.73 %arrow_drop_down
De quoi s'agit-il ?
Cliquez ici