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La fin des étoiles pour l’hébergement touristique

 
14 juin 2021
Crédit photo: Corporation de l'industrie touristique du Québec

Un nouveau projet de loi prévoit de mettre fin au système de classification obligatoire et au panonceau étoilé pour les hébergements touristiques. Il pourrait le remplacer par un enregistrement en ligne ainsi qu’une déclaration annuelle de l’offre d’hébergement et des services proposés, regroupés dans un seul document numérique. Déposé le 8 juin par la ministre québécoise du Tourisme, Caroline Proulx, ce projet de loi vise à réduire les formalités administratives, diminuer les coûts pour les exploitants d’hébergement touristique et simplifier les règles pour en faciliter la compréhension.

Instauré en 2002, le système actuel supervisé par la Corporation de l’industrie touristique du Québec est jugé comme dépassé par Caroline Proulx, qui ajoute qu’il dévalorise des modèles novateurs et nichés. Présentement, les agents de classification visitent tous les deux ans les 1 300 établissements hôteliers de la province et les jugent en s’appuyant sur un guide de 150 pages - dont la dernière édition remonte à 2012. Parmi les critères d’évaluation, on retrouve le nombre de cintres ou encore la présence de deux lignes téléphoniques dans les chambres.

Mais des points manquants sont dénoncés, comme les tendances en matière de design intérieur et l’expérience client. « Je pense que ceux qui nous jugent présentement par rapport à notre produit, ce sont les consommateurs, les clients », a fait savoir à Radio-Canada le président d’Hôtel Chicoutimi, Éric Larouche. Moins d’un voyageur québécois sur dix se dit d’ailleurs influencé par les étoiles affichées par un établissement lors de sa réservation, révélait un sondage CROP-La Presse mené en 2015. Les consommateurs se tournent plutôt vers les avis de sites comme Expedia et TripAdvisor.

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Le projet de loi inclut d’autres types d’hébergement, comme les résidences secondaires et les chalets offerts en location sur des plateformes comme Airbnb. Il prévoit également d’élargir les cas où la ministre du Tourisme pourra refuser, suspendre ou annuler l’enregistrement d’un établissement dans le but d’appuyer les municipalités dans l’application de leur réglementation et l’encadrement de l’hébergement collaboratif sur leur territoire.

« L’hébergement collaboratif est en forte croissance, et ce particulièrement dans les municipalités de villégiature. Quotidiennement, nous avons d’importants enjeux en matière de voisinage », a souligné sur la page de l’UMQ le président du Caucus des municipalités locales, Joé Deslauriers, qui dit avoir été entendu par la ministre du Tourisme.

Le gouvernement québécois estime que le remplacement du régime d’attestation de classification par un enregistrement donnerait lieu à des économies annuelles de plus de 3 millions $ pour les entreprises d’hébergement.

Mots-clés: Québec (province)
Lois, règlements et permis
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