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La SNAAQ atteint-elle ses objectifs ?

 
28 février 2023 | Par Caroline Devillers
Crédit photo: ITHQ

Lors de la création la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois (SNAAQ) en 2020, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) s’est donné comme objectif d’inciter 85 % des établissements des réseaux de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la santé et des services sociaux à se fixer une cible d’achat de produits alimentaires québécois d’ici 2023. Aujourd’hui, ce serait bientôt chose faite selon André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

« Aujourd’hui, nous sommes rendus à 74 % de notre objectif de départ, c’est-à-dire que 1 035 institutions se sont engagés à avoir un minimum de 55 % d’aliments québécois dans leurs achats ou des plats composés à plus de 50 % de produits d’ici. Nous avons encore six semaines pour arriver à 85 %. Nous sommes confiants, nous avons des personnes sur le terrain qui se mobilisent et qui font des approches individualisées pour sensibiliser les institutions qui ne feraient pas encore partie du mouvement. »

Pour aider ces établissements à faire un changement qui n’est pas toujours simple à faire - par manque de moyens, de ressources ou encore de main-d’œuvre -, la SNAAQ a pensé à plusieurs volets. Le premier inclut la concertation et l’engagement des institutions publiques ; tandis que le deuxième comprend le soutien et l’encadrement ; le troisième le rapprochement de l’offre et de la demande ; et le dernier est l’adaptation de l’offre bioalimentaire québécoise au marché institutionnel.

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Un encadrement personnalisé

« Se fournir en produits locaux comporte son lot de défis, s’il s’agissait juste d’appuyer sur un bouton ça se saurait. Nous avons mis en place plusieurs collaborations et programmes pour favoriser ce changement et accompagner les institutions dans leur transition », explique André Lamontagne.

Parmi ceux-ci se trouve un service d’accompagnement personnalisé des institutions publiques en collaboration avec l’Institut de tourisme et d’hôtellerie de Québec (ITHQ) qui l’offre gratuitement pour aider à adapter les méthodes de planification et d’approvisionnement en faveur des produits alimentaires québécois.

Chaque corps institutionnel a aussi la possibilité de se rapprocher d’un organisme qui les représente. Les établissements scolaires et primaires peuvent ainsi obtenir une aide financière de l’organisme M361 dans la réalisation de projets qui favorisent l’achat d’aliments québécois. Le programme de reconnaissance Aliments du Québec au menu fait rayonner les efforts des établissements qui mettent en valeur les produits québécois dans les services alimentaires. Le Programme Proximité fournit une aide financière pour contribuer au développement et à la consolidation d’initiatives de mise en marché de proximité répondant aux besoins des consommateurs.

Répondre aux besoins des institutions

Pour venir à bout du deuxième et troisième volet de la SNAAQ, d’autres ressources ont été mises en place. Le répertoire des aliments québécois est disponible pour permettre aux responsables de l’approvisionnement, aux chefs cuisiniers et aux nutritionnistes des institutions d’identifier et de mieux connaître les fournisseurs et les produits alimentaires québécois.

Le MAPAQ a aussi plusieurs ententes comme celle avec CINTECH pour accompagner les entreprises bioalimentaires dans l’adaptation de leurs produits afin qu’ils satisfassent aux besoins et attentes des institutions ou encore celui avec le Regroupement des tables de concertation bioalimentaire du Québec pour renforcer les liens d’affaires entre les institutions publiques et les entreprises bioalimentaires québécoises.

« On veut donner aux institutions les clés nécessaires pour qu’elles se mobilisent, précise André Lamontagne. Avoir des produits locaux dans ces établissements est une manière de relancer l’économie de nos entreprises, mais aussi de mieux s’alimenter. Acheter local c’est avoir des produits plus frais, avec des coûts de transports réduits et un impact environnemental plus faible. »

La SNAAQ a encore jusqu’à 2025 pour atteindre son objectif final : doter l’ensemble des institutions publiques du Québec d’une cible d’achat d’aliments québécois.

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