La CRFA fait part de ses préoccupations au ministre des finances
Au nom de ses 33 000 membres, l’Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires (CRFA) envoyait récemment une lettre ouverte au ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, faisant part de ses préoccupations concernant les changements apportés à la Loi sur l’assurance-emploi.
Selon l’Association, les changements qui sont enterrés dans la mise en œuvre du projet de loi C-9 (contenant des amendements qui suppriment le compte de l’assurance-emploi des comptes du Canada pour le remplacer par le nouveau compte d’opérations de l’assurance-emploi) feraient disparaître un excédent de 57 milliards de dollars qui appartient de droit aux employeurs et employés qui sont les contributeurs uniques au compte d’assurance-emploi.
« Sans intervention des pouvoirs publics, les primes des employeurs augmenteront au maximum de 0,21 $ par 100 $ de la masse salariale pour chacune des quatre à cinq prochaines années. Les employés font également face à l’augmentation maximale de 0,15 $ par 100 $ de gains assurables. Si vous n’appliquez pas de gel des primes, vous briserez votre engagement à éliminer le déficit sans augmenter les impôts » souligne le président et directeur général de la CRFA, Garth Whyte, qui qualifie l’assurance-emploi d’impôt régressif et nocif à la création d’emplois. Comme il n’existe pas de seuil minimal sur lequel les gains sont imposables, l’Association soutient que les cotisations affecteraient plus les travailleurs à faible revenu et leurs employeurs que les travailleurs à revenu élevé.
« Avec plus d’un million d’employés, l’industrie canadienne de la restauration s’effondre déjà sous le poids des augmentations considérables des coûts salariaux et avec ces nouvelles charges, nos membres craignent qu’il soit encore plus difficile de maintenir des emplois et d’en créer de nouveaux » peut-on lire dans la lettre ouverte.
Pour corriger le caractère régressif de la taxe sur les salaires, la CRFA recommande au ministère de mettre en œuvre une exemption de base annuelle dans le système d’assurance-emploi qui permettrait d’alléger le fardeau fiscal des Canadiens à faible revenu tout en ciblant directement les allégements de charges pour les entreprises.