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L’augmentation du salaire minimum pendant une période de récession ne contribuera pas à réduire la pauvreté

 
29 juin 2016 | Par Ginette Poulin

Lors d’un récent événement organisé par Restaurants Canada pour les professionnels de l’industrie de la restauration en Alberta, Joseph Marchand, professeur d’économie à l’Université de l’Alberta, est venu partager les résultats de ses recherches sur l’impact de l’augmentation du salaire minimum.

Selon lui, à moins que les prix de l’énergie connaissent un boom important d’ici 2018, les décideurs devraient envisager de repousser leur objectif prévu de 15 $ de l’heure de quelques années. L’analyse indépendante de M. Marchand sur la question du salaire minimum en Alberta démontre qu’une augmentation aussi grande en si peu de temps est sans précédent ; ajoutant que la Californie et New York ont proposé d’augmenter le salaire minimum à 15 $ d’ici 2022, en fonction du statut de l’économie, un élément important que l’Alberta semble avoir choisi d’ignorer. D’ailleurs, si on se base sur l’examen effectué par le professeur, les données indiquent que l’augmentation du salaire minimum ne réduira pas la pauvreté et peut même conduire à des pertes d’emplois.

Des représentants de l’industrie de la restauration qui ont assisté à la rencontre du 21 juin dernier se sont ralliés aux conclusions du professeur Marchand, soulignant une foule d’impacts négatifs associés à l’augmentation du salaire minimum à 15 $ d’ici 2018, notamment :

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  • D’amener les coûts de gestion au-delà de ce qui peut être récupéré par des augmentations de prix, forçant de nombreux opérateurs à réduire leur personnel ou à fermer leurs portes.
  • D’enlever des opportunités aux jeunes qui sont à la recherche d’un premier emploi pour obtenir de l’expérience sur le marché du travail en rendant trop coûteux le fait d’embaucher et de former de nouveaux travailleurs.
  • De réduire la rémunération globale de nombreux serveurs et mixologues en éliminant leur salaire de base, ce qui entraînerait des réductions d’horaires et une réduction des pourboires.

Restaurants Canada demande donc que le gouvernement de l’Alberta reporte les augmentations du salaire minimum jusqu’à ce que l’économie s’améliore, qu’il maintienne le salaire de base des employés qui servent de l’alcool (celui-ci devrait être éliminé en octobre 2016) et qu’il introduise un salaire spécifique pour les jeunes.

« La recherche faite par le professeur Marchand confirme ce que nos membres nous disent depuis longtemps : une récession est le pire moment possible pour introduire des augmentations du salaire minimum, a déclaré Mark Von Schellwitz, vice-président de Restaurants Canada pour l’Ouest du pays, au terme de la conférence. Nous arriverons à un salaire minimum de 15 $ avec le temps, mais d’imposer une augmentation de 50 % en seulement trois ans est tout simplement trop rapide vu l’état actuel de l’économie en Alberta. »

Restaurants Canada invite ses membres a visiter le site NotTheTime.ca pour découvrir des faits importants sur l’impact d’un tel changement.

Pour suivre Restaurants Canada :

Mots-clés: Canada
Restauration

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