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L’approvisionnement alimentaire institutionnel en circuits courts

 
1er avril 2011 | Par Sophie Suraniti

On en parle encore très peu, mais les circuits d’approvisionnement dits courts – directement au producteur, sans passer par des intermédiaires – risquent de prendre de l’ampleur grâce à la cote d’amour dont jouissent les produits locaux !

Au printemps 2010, l’organisme Équiterre a mené une étude préliminaire sur le sujet et relevé l’intérêt réel pour ce mode de marché, autant du côté des producteurs que des institutions dans la région de la Mauricie (1). Avec la journée intitulée « Localement Vôtre en Mauricie », présentée le 15 mars dernier à l’Hôtel des Gouverneurs à Trois-Rivières (2), Équiterre a poursuivi la réflexion tout en innovant en présentant ce premier colloque.

Différents acteurs tels que l’Écomarché.ca, la Ferme Campanipol, Saveurs des Cantons, Gaspésie Gourmande, Aliments Locaux Plus (Ontario), l’Auberge À l’Arrêt du temps, les Caprices de Fanny et L’Éco-café du Baluchon ont échangé tout au long de cette journée organisée sous forme d’ateliers thématiques. Chacun a fait part de son expérience : la réalité du terrain, les succès et les ratés, les contraintes et les défis à relever.

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Tout le monde s’accorde à dire que les opportunités offertes par le marché institutionnel –en particulier le secteur HRI, aux marges de manœuvre budgétaires plus souples que celles des institutions publiques (écoles, hôpitaux, garderies, prisons) – sont réelles et qu’un tel mode de mise en marché doit se développer pour (re)dynamiser le tissu local.

Mais pour séduire ces nouveaux acheteurs, les producteurs locaux doivent à la fois offrir et garantir de la variété, de la disponibilité, du volume et de la qualité dans les produits ; et si possible à des prix compétitifs. Et ce, même si les intéressés ont révélé dans l’étude d’Équiterre réalisée au printemps dernier « qu’ils accepteraient de payer entre 4 et 10 % de plus pour des produits locaux. »

De part et d’autre, l’ouverture aux circuits courts exige des adaptations. Du côté des producteurs, des aménagements ou investissements en équipement ou en personnel seront sans doute à prévoir pour développer de nouveaux produits et des formats souhaités par les acheteurs. Du côté des acheteurs, il faudra être prêt à accepter les variabilités propres aux produits locaux (saisonnalité, transformation des produits qui arrivent frais et bruts, etc.). Pour les uns, être capable de « livrer », et pour les autres, être capable de « recevoir ».

Solutions envisagées pour lancer ce type de marché alternatif

  • Création d’un regroupement de producteurs et d’acheteurs institutionnels par secteur ;
  • Création d’une plateforme virtuelle permettant de les « mailler » entre eux ;
  • Promotion des circuits courts auprès des institutions et des distributeurs ;
  • Développement d’infrastructures adaptées en cuisine pour préparer les aliments à l’interne ;
  • Mise en place d’un seuil minimal gouvernemental quant à l’approvisionnement local en circuit court

(1)- http://www.equiterre.org/publication/le-marche-institutionnel-en-circuit-court-en-mauricie-2011.

(2)- En partenariat avec l’Écomarché.ca, le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le ministère des Affaires municipales, des Régions et Occupation du Territoire (MAMROT), le Conseil régional des élus (CRÉ) de la Mauricie et le Réseau Agriconseils Mauricie.

Mots-clés: Québec (province)
Aliment / Boisson

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