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L’InterContinental Montréal dédie un emploi au développement durable

 
24 mai 2023 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Courtoisie

Si la Covid-19 a mis sur pause plusieurs projets de développement durable, l’InterContinental Montréal a créé l’an dernier un poste de gérant du développement durable qu’occupe Simon Chouzenoux. Il a reçu le Prix Hotelia de l’Association hôtelière du Grand Montréal (AHGM) dans la catégorie Socialement responsable.

« Ça prend une personne qui s’intéresse au développement durable parce qu’il y a beaucoup d’informations disponibles, souligne Simon Chouzenoux. Il faut prendre le temps de la digérer, de sélectionner le bon projet pour la bonne entreprise et de mettre des priorités. Il faut aussi être capable de respecter les engagements politiques et d’y réfléchir avant que cela ne nous soit imposé. Par exemple, en 2025 le Québec a pris l’engagement de traiter 100 % de ses déchets organiques. »

Il s’attend d’ailleurs à ce que des postes comme le sien soient de plus en plus courants sachant que les politiques prennent des engagements en ce sens. À 34 ans, il estime aussi être d’autant plus conscientisé à ces enjeux. « Pour beaucoup de jeunes de ma génération et celle d’après, le développement durable est un sujet très important. On connaît tous l’état actuel des choses concernant l’environnement. Pour moi, c’est mettre de façon professionnelle à contribution mes compétences pour aller de l’avant. Quand on a la chance d’avoir des supérieurs et des propriétaires qui sont très engagés dans la cause, les projets se mettent en place assez facilement », explique le gérant.

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Les missions en cours

« En 2022, la priorité a été d’avoir des chiffres précis en matière de gestion d’énergie pour voir quelles sont nos forces et nos faiblesses au niveau du bâtiment : quel est notre consommation d’énergie et combien d’eau consomme-t-on par client, quel est le pourcentage de recyclage et de compostage... L’objectif est d’être automne et pour ça il faut des chiffres, ce qui nécessite un peu de temps et de travail », fait savoir Simon Chouzenoux.

Depuis son arrivée en poste, sa mission est de faire revivre le Comité vert de l’établissement qui inclut tous les chefs de départements ainsi qu’un représentant du personnel. Il permet de parler de l’évolution des projets, de savoir quel est le ressenti de l’équipe et d’essayer de trouver une constance parce que les projets n’ont jamais de fin.

Le gérant a d’abord repris des projets, dont le programme Journey to Tomorrow qui promeut l’hospitalité et le voyage responsable en diminuant la pollution à la source et en augmentant l’impact positif sur la communauté. Il a également fait le suivi d’initiatives comme le passage aux lumières LED, l’installation de détecteurs de mouvements pour l’éclairage, le déploiement de poubelles à tri dans les espaces clients ou encore l’utilisation de serviettes en tissu au restaurant.

Il a également développé de nouveaux projets comme l’installation de poubelles intelligentes Winnow en cuisine qui aident à limiter le gaspillage alimentaire en mesurant les quantités de matières organiques jetées durant les opérations, en poids et en argent. La poubelle identifie les postes de déchets alimentaires sur lesquels se concentrer pour en réduire la quantité. Depuis mai de l’année dernière, la taille des assiettes a par exemple été revue à la baisse, ce qui a permis de réduire le gaspillage par assiette de presque la moitié.

Il est aussi allé chercher des certifications. L’InterContinental a obtenu le niveau 3 des Clefs Vertes et le niveau 4 de Green Engage. Il s’est fait certifier Biosphère, ce qui inclut en plus de l’environnement l’aspect social, financier et éducation. « Ça permet d’être transparent du côté des clients et c’est un excellent point du côté de la communication que l’on fait par exemple valoir avec des codes QR qui affichent nos performances, explique le gérant. Cela nous permet aussi d’entrer dans un réseau d’entreprises qui font partie de Biosphère et de développer une communauté. »

Des défis rencontrés

Du côté des éventuels défis, il y a la limite financière. Il donne l’exemple d’un bâtiment qui ne serait pas très isolé et qui devrait dont recourir à des installations supplémentaires, notamment en matière de chauffage et de climatisation, aux normes et efficacement énergétique. « Ce sont de gros investissements de base, mais à terme, généralement quand on fait du développement durable, on finit toujours par récupérer son investissement », insiste Simon Chouzenoux. Le deuxième défi est celui du manque de temps et de personnel, ce qui concerne actuellement beaucoup d’entreprises en ce moment. Une fois encore, le temps passé à réfléchir pour faire autrement reste rentable à terme.

« Cette année, on se concentre sur la gestion de matières résiduelles et les solutions que l’on peut développer pour réduire le nombre, annonce le gérant. À terme, cela permettrait de chercher une attestation comme Ici on recycle + de RECYC-QUEBEC. On devrait aussi beaucoup travailler sur les émissions de gaz à effet de serre scope 3 par exemple le transport des matériaux qu’on achète. Dans les industries comme la nôtre, la majeure partie de nos gaz à effet de serre ne proviennent pas de notre activité, mais de ce que l’on commande. »

À lire aussi : La certification Biosphère est un outil international pour les HRI

Mots-clés: 06 Montréal
Développement durable
Hôtellerie

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