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L’HAC se prononce sur les changements annoncés au Programme des travailleurs étrangers temporaires

 
15 mai 2013 | Par Ginette Poulin

Le 10 mai dernier, l’Association des hôtels du Canada (HAC), envoyait une lettre ouverte au ministre de la Citoyenneté et Immigration Canada, Jason Kenney, et à la ministre des Ressources humaines et Développement des compétences Canada, Diane Finley, pour faire part de ses commentaires et inquiétudes quant aux changements annoncés le 29 avril dernier au Programme des travailleurs étrangers temporaires.

Essentiellement, l’Association remercie le gouvernement du Canada pour le soutien accordé à ce programme et les changements mis en place au cours des dernières années, lesquels ont contribué à en faire une véritable bouée de sauvetage pour l’industrie de l’hôtellerie. L’HAC encourage également le gouvernement à cibler les abus au programme tout en lui permettant de rester le plus souple possible afin d’aider les employeurs à répondre à leurs besoins en main-d’oeuvre.

Les modifications proposées obligent les employeurs à payer les travailleurs étrangers temporaires au tarif salarial en vigueur, supprimant la flexibilité des salaires auparavant permise. Cette mesure aura peu d’impact sur les emplois qui requièrent peu de qualifications.

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Selon l’Association, la décision du gouvernement de suspendre temporairement l’avis relatif au marché du travail accéléré aura surtout un impact négatif sur les métiers plus qualifiés, ce qui ne représente pas nécessairement le type d’emplois offerts dans le milieu de l’hôtellerie. Par ailleurs, l’HAC trouve qu’il est normal que le gouvernement prenne plus de mesures pour s’assurer que le Programme des travailleurs étrangers temporaires ne soit pas utilisé au détriment des travailleurs canadiens. Par ailleurs, l’exigence de la mise en place d’un plan ferme pour assurer une transition à long terme vers une main-d’œuvre exclusivement canadienne semble irréaliste pour l’industrie de l’hôtellerie.

Les données démographiques indiquent qu’il n’y a tout simplement pas assez de gens au pays pour travailler dans les hôtels et motels qui comptent sur la présence d’employés fiables et qualifiés pour assurer un bon service. Les établissements qui peuvent démontrer leurs efforts pour embaucher du personnel canadien ne devraient pas se voir empêcher d’engager des travailleurs étrangers.

D’après l’HAC, l’augmentation des frais de permis de travail pour les employeurs est acceptable tant et aussi longtemps qu’elle permet d’améliorer la rapidité de leur traitement. L’Association considère également raisonnable que le gouvernement propose d’identifier l’anglais et le français comme les seules langues qui peuvent être utilisées comme une condition d’emploi.

L’Association des hôtels du Canada a longtemps été d’avis que l’industrie de l’hébergement fait face à un important déficit de main-d’œuvre et cette problématique ne peut être réglée que s’il ya plus de gens, que ce soit du Canada ou de l’étranger, qui sont prêts, désireux et capables de travailler dans nos établissements hôteliers. Elle invite donc le gouvernement à être prudent face à ses décisions.

Pour suivre l’Association des hôtels du Canada (HAC) :

Mots-clés: Canada
Lois, règlements et permis
Hôtellerie

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