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Livres

M’as-tu lu ?

par Sonia Carufel

La carte des desserts

Patrice Demers, Les Éditions de l’Homme

Le talentueux chef pâtissier Patrice Demers nous offre un livre magnifiquement illustré où il nous présente des recettes à base de 16 de ses produits préférés. Avec chacun d’eux, il propose une recette qui servira de base à un dessert simple, de tous les jours, puis à une version « du chef », pour les plus aguerris. Dans ces dernières, il n’hésite pas à user des astuces de cuisine dite moléculaire avec un minimum d’ingrédients et d’équipement.

 
21 février 2010

Hygiène et salubrité alimentaire

Collectif ITHQ

Fort de sa longue expérience en formation dans le domaine de l’hygiène et salubrité, l’ITHQ propose cet ouvrage des plus pertinents en tant qu’outil pédagogique destiné aux formateurs en entreprises, qu’ils soient de l’interne ou consultants. Afin de soutenir l’intérêt du lecteur, on y propose : activités d’apprentissage, photos, tableaux, schémas, applications, résumés et même des lectures complémentaires sur le Web. Il arrive à point, maintenant que la formation en hygiène et salubrité est obligatoire pour tous les exploitants des HRI (depuis le 19 novembre dernier).

Tartes

Josée Fiset et Dominique Boué, Les Éditions de l’Homme

Au-delà de la trentaine d’idées de fond et de la centaine de garnitures proposées, ce qui vous intéressera assurément, c’est l’ouverture à la créativité que ce livre encourage. Ne manquez pas les sections de la fin où l’on pousse le lecteur vers de nouvelles pistes : que faire des retailles et des restes de préparations, métamorphose des appareils déjà proposés, idées d’éléments de décor, mignardises, verrines et même une liste de recommandations des chocolats à utiliser. Pratique.

Ferreira Café

Carlos Ferreira, Les Éditions La Presse

On goûte pratiquement au Portugal en ne faisant que feuilleter ce livre. Le célèbre restaurateur et son chef Marino Tavares nous présentent 70 recettes, des classiques portugais revisités au goût du jour. D’une couverture à l’autre, Carlos Ferreira nous présente son pays et ses produits, puis ravit le lecteur de ses anecdotes et souvenirs liés aux plats proposés. Des plus simples aux plus élaborées, ces recettes sauront vous insuffler une inspiration tout aussi portugaise que son auteur l’est !

Pachamama, cuisine des premières nations

Manuel Kak’wa Kurtness, Boréal

Pour décrire ce livre en un seul mot, j’utiliserais : fusion. Entre les traditions anciennes et les techniques modernes, entre les produits de la forêt utilisés depuis la nuit des temps par les Amérindiens et ceux importés en Amérique aux cours des différentes colonisations. L’auteur nous propose de surprenantes combinaisons en prenant soin de proposer au lecteur des solutions de remplacement à la viande de castor ou de caribou. Pour ceux qui ont envie de donner une touche autochtone à leur menu, voilà la bonne influence à choisir !

 
 
Ouvertures et rénovations

Le Tour du proprio

Par Ginette Poulin

Le Local

Un concept citadin sans cesse renouvelé

Ouvert depuis mai 2008, le restaurant montréalais Le Local est comme un gigantesque loft en constante évolution. En plus d’une vaste salle à manger, d’un lounge moderne et d’un bar adjacent à une imposante cave à vin, les clients de l’établissement ont maintenant accès au Côté Maison. Situé près de la cuisine à aire ouverte, ce petit espace propose une ambiance plus intime avec des fauteuils et des banquettes surdimensionnés
aux couleurs crème et café noir qui viennent créer une atmosphère plus enveloppante. Avec cet ajout et avec sa terrasse estivale, le deuxième projet du populaire chef et animateur Louis-François Marcotte peut maintenant accueillir 160 personnes.

Le Local, 740, rue William, Montréal www.resto-lelocal.com

 
21 février 2010

Photos : Pierre Bélanger

Les Cavistes

Un concept unique basé sur le plaisir du vin

Les Cavistes est à la fois un restaurant, un bar et une boutique de mets et vin pour emporter. Présenté comme une alternative à la SAQ, l’établissement peut accueillir 60 personnes et offre plus de 200 étiquettes de vin d’importation privée, le tout dans un décor sobre qui rappelle le style art déco des années 30. La palette de couleur est simple avec des touches de noir, de gris, de blanc et de brun caramel qui sont accentuées par des revêtements de bois et d’acier. Une élégance sans prétention.

Les Cavistes, 4115, Saint-Denis, Montréal www.restaurantlescavistes.com

Photo : Steve Montpetit

Le Crinqué

Le passé et l’avenir réunis sous un même toit

Ultratendance et chaleureux, ce nouveau restaurant de 80 places propose
un mélange de créations culinaires et de cuisine moléculaire. Le décor allie le classique et le moderne avec des teintes de vert et de blanc pour les murs et le mobilier, et des accents boisés très foncés qu’on trouve par-ci par-là. Certaines pièces utilisées représentent une véritable page d’histoire puisque le bois des poutres provient d’une grange centenaire située en Beauce et le dessus du foyer de la salle à manger est fait à partir d’une planche de bois de France qui se trouvait dans une grange de Québec datant de plus de 200 ans. En plus d’une ambiance chic et décontractée, l’établissement offre Internet sans fil et des airs jazz pour accompagner votre repas.

Le Crinqué, 291, rue Morin, Chicoutimi www.lecrinque.ca

SSS

Deux espaces distincts dans un seul et même endroit

Situé en plein coeur du Vieux-Port de Québec, le SSS (abréviation de Simple Snack Sympathique) est le plus récent projet des propriétaires du restaurant Toast !, Stéphane D’Anjou et Christian Lemelin. L’établissement propose à ses clients deux ambiances bien distinctes dans un même espace qui peut contenir jusqu’à 70 personnes. Un côté lounge urbain chic aux éclairages nuancés axés sur le rouge et le bleu, et un restaurant au design classique et chaleureux avec murs de pierres et briques, foyer et draperies. Le choix des matières, tant pour le revêtement des tables, le plancher ou la composition du mobilier, marque un goût prononcé pour les textures, l’élégance et la sobriété.

SSS, 71, rue Saint-Paul, Québec www.restaurantsss.com

Hôtel Le Germain Calgary

Un projet multiconcept d’envergure pour une compagnie bien de chez nous

Le dernier-né du Groupe Germain est un hôtel-boutique de 20 étages situé au centre-ville de Calgary. L’établissement comprend à la base deux édifices séparés qui regroupent une série de boutiques tendance, 143 chambres au design classique et raffiné ainsi qu’une tour à bureaux offrant des espaces modernes avec une fenestration abondante tirant avantage de la lumière du jour. Ces deux édifices sont réunis sur le dessus par 40 logements en copropriété qui offrent une vue imprenable sur la ville.

Hôtel Le Germain Calgary, 899 Centre Street SW, Calgary www.legermaincalgary.com

Holiday Inn Express & Suites Saint-Hyacinthe

Le reflet d’une nouvelle façon de faire

Plus de 10 millions de dollars ont été investis pour la construction de cet hôtel ultramoderne de 4 étages qui comprend, entre autres, 94 chambres et suites, un centre de conditionnement physique avec piscine intérieure et 3 salles de réunion. Conçu dans les moindres détails pour concilier la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles, cet hôtel vert fait partie du tout nouveau complexe M, un centre multiservice qui inclut des restaurants, commerces et résidences. Les chambres proposent un décor sobre et classique qui convient tant aux familles qu’à la clientèle d’affaires.

Holiday Inn Express & Suites Saint-Hyacinthe, 1500, rue Johnson Est, Saint-Hyacinthe www.hotelm.ca

Le Quartier gourmet

Le développement durable au menu de votre expérience de magasinage

En novembre dernier, la corporation Cadillac Fairview Limitée dévoilait Le Quartier gourmet, une nouvelle aire de restauration écolo située dans le Carrefour Laval. Pouvant accueillir 1200 personnes, ce nouvel espace représente un investissement total de 54 millions de dollars. Le décor contemporain et épuré met en évidence les différents comptoirs de restauration où la cuisine traditionnelle et une cuisine cosmopolite plus
raffinée se côtoient.

Par souci pour l’environnement, les restaurateurs du Quartier ont éliminé la vaisselle et les couverts en plastique et en styromousse de tous leurs comptoirs au profit d’une vaisselle réutilisable conçue spécialement pour le centre commercial et les déchets organiques sont maintenant acheminés à un centre de compostage.

Le Quartier gourmet, 3003, boulevard Le Carrefour, Laval www.cadillacfairview.com

 
 
Livres

Complément exclusif à Internet

M’as-tu lu ?

Par Sonia Carufel

Guide Debeur 2010

Thierry Debeur, Éditions Debeur Ltée

Nul besoin de présentation pour ce guide qui en est à sa 25e édition. Bien entendu, il s’adresse principalement au grand public en mal de suggestions de restaurant. Par contre, le professionnel que vous êtes y trouvera probablement des adresses intéressantes dans la section Fournisseurs de la table. Bien que ce soient des établissements orientés vers le commerce de détail, ceux d’entre-vous qui êtes à la recherche de produits fins ou exclusifs seront ravis. Sans parler du fait que vous voudrez certainement savoir ce que M. Debeur et son équipe ont pensé de votre table !

 
21 février 2010

Le Petit Debeur 2010

Thierry Debeur, Philippe Lapeyrie, Guy Lévesque et Patrice Tinguy, Éditions Debeur Ltée

Comme c’est le cas pour son grand frère, le Petit Debeur s’adresse avant tout au grand public. Il peut toutefois se faire très utile auprès des restaurateurs. Les 340 produits qui y sont présentés ont été choisis par quatre dégustateurs d’expérience qui ont gentiment partagé leurs coups de cœur avec le lecteur. Les visuels parmi vous seront heureux de voir l’étiquette dans la fiche du produit recommandé, pour en faciliter le repérage en succursale. Aussi intéressante, la section Revue vinicole vous rappellera des moments importants de l’année passée à ce chapitre au Québec.

La Sélection Chartier 2010

François Chartier, Les Éditions La Presse

Passé maître dans la science aromatique des aliments et des vins, François Chartier nous aide dans ce nouveau guide à choisir les crus qui auront le meilleur rapport qualité/harmonie/prix pour chaque occasion. Ceux qui apprécient les détails seront ravis par les 3 200 unions vins et mets, tandis que les plus pressés utiliseront l’aide-mémoire simplifié. Facile à consulter, vous y trouverez également 1 000 nouveaux vins, 200 coups de cœur de l’auteur et 500 crus entre 8 $ et 25 $.

Le petit plus ? Les mises à jour régulières et gratuites disponibles sur www.francoischartier.ca

Le guide du vin 2010

Michel Phaneuf et Nadia Fournier, Les Éditions de l’Homme

Malgré que le Guide du vin en soit à sa 29e édition, et qu’il cumule des ventes de plus de 900 000 exemplaires, on sent depuis trois ans un vent de jeunesse souffler sur ses pages. En effet, pour une troisième année de suite, Michel Phaneuf travaille sur cet ouvrage avec Nadia Fournier, une jeune femme à peine plus âgée que le célèbre guide ! En plus des informations classiques qu’on retrouve dans un tel livre, on y retrouve aussi les 100 meilleurs vins entre 15 $ et 25 $, les 50 meilleurs vins à moins de 15 $, des suggestions de vins en importation privée et les vins de la cave prêts à boire en 2010.

Les meilleurs vins de 10 à 30 $, sélection 2010

Jean-Louis Doucet, Éditions Michel Quintin

Une approche des plus originales pour venir en aide à ceux qui peinent à faire de bons accords mets et vins. L’I.M.V. proposé par ce sommelier professionnel est une méthode unique, basée sur une formule mathématique simple, pour choisir un vin en équilibre avec un plat. Ce guide des vins propose près de 350 produits disponibles dans les succursales de la SAQ, assortis d’une cote I.M.V. soigneusement calculée par l’auteur. On assure que la formule est éprouvée et qu’elle est dorénavant pratiquée par de nombreux adeptes. Faute d’avoir un sommelier dans votre salle à manger, ça vaut le coup d’essayer !

 
 
Point de vue

Nouvelle décennie, nouveaux défis

En ce début d’année 2010, les défis à relever pour l’industrie sont immenses. J’ai l’impression de vous écrire la même chose chaque début d’année, mais quand je regarde les 2 gros dossiers qui font l’actualité dans le milieu des HRI, soit la baisse de la limite d’alcool permise dans le sang à 0,05 % et la hausse des taux de carte de crédit, je me dis que j’ai bien raison de me répéter ! Ce sont deux dossiers majeurs.

 
18 février 2010 | Par Robert Dion

En pensant bien à ce que nous réservent les prochaines années, je vois tout de même encore plus de défis se dessiner :

  • Vieillissement de la population
  • Rareté de la main-d’oeuvre
  • Montée des normes d’écoresponsabilité
  • Bouleversements imposés par les changements climatiques
  • Importance grandissante des communications

Dans la prochaine décennie, les exploitants devront devenir plus gestionnaires qu’artistes dans leur commerce. Les grands restaurateurs devront être plus que ceux qui viennent serrer la main de leurs clients en salle à manger, ils devront aussi être ceux qui s’occuperont le mieux de leur administration et démontrer à quel point ils sont de bons citoyens.

Je ne peux évidemment pas passer sous silence les grands mouvements de mobilisation dont nous vous parlons depuis plusieurs mois. Les décennies passent, mais certaines choses ne changent pas : l’industrie doit se faire entendre. C’est maintenant ou jamais. Soyez certain que le Québec n’est pas une exception, on voit se profiler d’autres mouvements de mobilisation partout au Canada. Ailleurs comme ici, on sent que l’industrie des HRI se prend en main.

Chose certaine, 2010 ne fait que débuter et on peut déjà dire que les défis ne manqueront pas dans les prochaines années. On ne peut plus faire comme on faisait, il n’y a plus de place pour l’erreur.

 
 
Personnalité HRI

Pierre Parent

Tous les chemins mènent à l’hôtellerie

Le CV de Pierre Parent ne comporte ni école hôtelière reconnue, ni expérience de restaurateur, pas même un emploi d’été dans une auberge. N’empêche qu’aujourd’hui, l’industrie hôtelière québécoise et étrangère lui doit plusieurs succès. Portrait d’un homme à l’écoute des besoins de sa génération, les baby-boomers.

 
18 février 2010 | Par Redaction Carufel

De journaliste à promoteur hôtelier

À son retour au Québec en 1967, après des études en journalisme à l’Université de Strasbourg, Pierre Parent est interpellé par le domaine du show-business. Du haut de ses 21 ans, il s’attaque au développement du réseau, alors inexistant, des tournées de spectacles dans la belle province. « C’était l’époque des boîtes à chansons, de l’éveil à notre culture et de l’émergence des centres culturels », se souvient-il. Le journaliste a
vite été éclipsé par l’entrepreneur souhaitant améliorer l’accès à la culture partout au Québec.

Peu à peu, il constate que les baby-boomers souhaitent investir dans la rénovation ou l’achat d’une maison. De ce besoin est venue l’idée du Salon national de l’habitation, qui est présenté pour la première fois à Montréal en 1980. Jusqu’en 2000, Pierre Parent fait donc sa marque en tant que fondateur, président et chef de la direction de Promexpo, la firme qui organisait ce salon, mais aussi plusieurs foires commerciales et autres salons à Montréal et à Québec.

Début 2000, il vend sa boîte et se lance dans l’immobilier et l’exploitation hôtelière, en créant Resort One. Encore une fois à l’affût des besoins de sa génération, il met sur pied son propre concept d’hôtel-résidence. « En tant que propriétaire, je ne veux pas être contraint d’utiliser mon condo à un moment précis, comme c’est le cas dans les entreprises de timesharing ou dans les condos-hôtels classiques. Je tiens à la pleine flexibilité d’occupation de mon condotel, à tout moment de l’année. » C’est ainsi qu’il a imaginé son premier complexe, le Saint-Sulpice, premier hôtel-boutique du Vieux-Montréal. Suivront les histoires à succès du Windigo, du Crystal de la Montagne, puis du Velero Beach Resort en République dominicaine.

Car c’est bien là ce qui l’anime : partir d’un rêve, créer et peaufiner le concept, puis le « frotter à la réalité » comme il le dit. Même s’il est un homme d’expérience, sachant bien s’entourer et muni d’un sens de l’organisation remarquable, passer à l’étape de la réalisation demeure ce qu’il trouve le plus difficile dans son travail. « J’ai engagé des gens qui s’y connaissent et j’ai appris l’hôtellerie sur le tas. Puis, ce n’est pas sorcier,
dans le milieu de l’hôtellerie comme dans d’autres, il faut trouver des clients, gérer les dépenses, puis apprendre les techniques propres au milieu. » Mais comme il a assumé la vice-présidence de l’Office du tourisme et des congrès de Montréal au début des années 90, puis la présidence du conseil d’administration de la Société des alcools du Québec de 1998 à 2003, on ne peut pas dire qu’il était complètement étranger dans les milieux du tourisme et de la restauration.

Quand un rêve mène à la Côte d’Azur

Le plus gros dossier qu’il a eu à gérer a sans contredit été celui du Crystal de la Montage. Ouvert il y a environ un an à Montréal, ce projet de 181 unités représente un investissement de 85 millions de dollars et 5 ans de travail acharné. Vient ensuite le dernier-né de Resort One, qui verra le jour le 2 avril prochain sur la Côte d’Azur. Encore cinq ans de travail, mais cette fois-ci, avec les longues procédures administratives de l’Hexagone en prime. « Grâce à des collaborateurs français très efficaces, le travail a été facilité. » Pierre Parent n’est pas peu fier d’être l’instigateur de ce premier projet hôtelier azuréen financé à près de 90 % par des investisseurs québécois.

On peut dire que le parcours de Pierre Parent dans le milieu de l’hôtellerie est peu orthodoxe, mais qu’il est sans contredit jalonné de succès. Quant aux projets à venir, ils sont jalousement gardés secrets par ce journaliste devenu un exploitant hôtelier bien de son temps. Sans doute bénéficiera-t-il de moments bien inspirés sous les cieux de la Provence et que de nouveaux projets seront bientôt annoncés pour Resort One.

 
 
Personnalité HRI

Junior Therriault

De passe-temps à profession

Déjà au secondaire, l’intérêt de Junior Therriault pour la cuisine se fait sentir alors qu’avec un ami, il préfère préparer un bon repas plutôt que d’aller flâner avec les jeunes de l’école. Après un DEC en gestion des organisations, il décide de prendre une année sabbatique, question d’aller vérifier si son intérêt pour la restauration, son plaisir de cuisiner, pouvait devenir une profession. C’est ainsi qu’il trouve un emploi dans un restaurant Normandin où il débute comme plongeur. Rapidement promu aux cuisines, on lui propose, trois mois plus tard, un poste de gérant. « C’est à ce moment-là que j’ai découvert le plaisir des rushs. J’en mangeais ! » relate-t-il. C’est bien là que l’on reconnaît un « vrai », de la trempe de ceux qui sont faits pour cet exigeant métier.

 
18 février 2010 | Par Redaction Carufel

Il choisit donc de s’inscrire au collège Mérici et s’implique dans le secteur parascolaire, en plus de s’entraîner en vue des différents concours où il se distingue. L’enseignante Caroline Baldit est son entraîneuse et, reconnaissant, Junior ne manque pas de préciser que ses succès lui sont aussi dus. Son dynamisme est vite reconnu par ses enseignants, comme Yvon Godbout et Sébastien Bonnefis. Considérant sa ténacité et sa détermination, ce dernier n’a pas hésité à encourager le jeune homme dans son projet de petite entreprise Services Culinaires. Avec un camarade de classe devenu associé, il offre, par l’entremise de cette entreprise, des services de chef à domicile, des démonstrations et des ateliers culinaires. Ce qui était au départ un projet parascolaire est maintenant devenu un des projets qui tiennent le plus à coeur à Junior.

Si un des passe-temps favoris de Junior Therriault est de cuisiner pour son père (son meilleur client, mais le plus difficile, de son propre aveu), vous comprendrez vite que la cuisine occupe une grande place dans sa vie. Quelle chance que d’avoir une si grande passion à un si jeune âge ! À l’entendre parler de ce métier, on le croit tout de suite quand il dit n’y trouver aucun désagrément.

« Côté professionnel, Junior est prêt à affronter n’importe quoi ! Il a relevé le défi de se faire accepter en France dans l’équipe de cuisine d’un des meilleurs restaurants au monde, celui de Michel Bras. Après ça, je pense qu’il est prêt pour n’importe quel défi ! »
Sébastien Bonnefis, enseignant et coordonnateur du programme Gestion d’un établissement de restauration

Ses livres de chevet sont des livres de gestion ; il n’a rien à redire sur les dures exigences du métier. « Le plus difficile pour moi est de m’écouter et de m’arrêter un peu. » Rien ne semble pouvoir nuancer sa fougue du métier, pas même son stage européen chez Michel Bras, à Lagiole, en France. « Là-bas, c’est militaire. Tous les jours pendant les trois mois de mon stage, on m’a poussé à mes limites afin que je performe toujours plus. » C’est là qu’il a appris la recherche de la simplicité, l’équilibre du beau et du bon dans l’assiette. Il rêve d’y retourner pour se perfectionner encore auprès de ce grand de la cuisine française.

Et l’avenir ?

Aujourd’hui entremettier au nouveau restaurant de l’heure à Québec, La Bête bar, Junior sait très bien que pour assouvir son rêve d’avoir son propre restaurant, il devra voir du pays (l’Australie l’attire plus que tout) et perfectionner son anglais. Il compte bien s’y attaquer dans les prochaines années, en plus de poursuivre le développement de sa petite entreprise. Les projets ne manquent pas !

Ambitieux, le jeune homme, direz-vous ? Ça lui servira certainement dans le futur. Gardez l’oeil ouvert… vous entendrez assurément encore parler de lui. Pas plus tard qu’à la fin de ce mois-ci (26 février), puisqu’il est en nomination au Gala de l’AQFORTH, pour le prix de la relève touristique du Québec, catégorie restauration. S’il est nommé vainqueur, ce sera un trophée de plus à ajouter à sa collection, ayant déjà reçu de nombreuses bourses et ayant été nommé meilleur étudiant stagiaire de l’année 2008 au Québec.

(AQFORTH : Association québécoise de la formation en restauration, tourisme et hôtellerie.)

Photo : Louis Arthur

 
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