Jeunes et étudiants dans l’industrie touristique : Précieuse main-d’oeuvre
Le Comité sectoriel de main-d’oeuvre en tourisme (CQRHT) révèle, dans un récent communiqué, que les jeunes et les étudiants n’ont pas délaissé les emplois en tourisme. Les résultats de leur étude montrent que contrairement au discours ambiant, ils sont plus nombreux en 2017 qu’en 2007 à y œuvrer.
Ce constat somme toute positif ne doit pas pour autant occulter d’importants enjeux : la décroissance démographique des jeunes, la très grande vulnérabilité de l’industrie touristique à cet égard, ainsi que la nécessité pour celle-ci d’être concurrentielle et de diversifier sa main-d’œuvre.
Deux tendances contraires
Deux tendances diamétralement opposées vont sérieusement bousculer les façons de faire de l’industrie en matière de main-d’œuvre. La demande de main-d’œuvre en tourisme augmente, mais le nombre de jeunes au Québec diminue.
Si rien n’est fait, leur effet conjugué fera en sorte que le nombre d’emplois en tourisme diminuera plutôt que d’augmenter.
La décroissance démographique des jeunes
Au Québec, en 2016, le pourcentage de la main-d’œuvre âgée entre 15 et 24 ans était de 14 %, et la part de l’ensemble des emplois occupés par les étudiants en été, de 8 %. Le fait que ces proportions soient très fortement dépassées dans les trois secteurs du tourisme qui ont été étudiés suggère une très forte vulnérabilité de notre industrie à la décroissance démographique des jeunes. C’est le cas notamment pour la restauration, dont 43 % de la main-d’œuvre est âgée de 15 à 24 ans.
Séduire les jeunes et les étudiants
Si elle désire continuer d’attirer les jeunes et les étudiants, l’industrie touristique devra faire valoir ses atouts et travailler sur sa compétitivité. Dans le contexte actuel de croissance économique et de départs à la retraite des baby boomers, la concurrence des autres secteurs est en hausse.
Le tourisme dispose de plusieurs atouts enviables pour attirer les jeunes et les étudiants. Les conditions de travail et les salaires devront cependant être plus concurrentiels, surtout dans le cas des jeunes qui ne sont plus aux études.
Les stratégies des prochaines années devront miser de plus en plus sur la rétention de la main-d’œuvre en place et sur le recrutement dans d’autres bassins de main-d’œuvre, qu’il s’agisse des personnes retraitées et semi-retraitées, immigrantes, autochtones ou plus éloignées du marché du travail.
(D’après communiqué)
(Crédit photo : pexels et CQRHT)
Pour avoir accès à l’article complet et aux statistiques : CQRHT.