Hôtellerie : pas d’avancées sur les salaires, les grèves se poursuivent
Depuis un mois, le bras de fer continue entre les employés syndiqués et les directions des hôtels concernant la ronde de négociation coordonnée pour 3500 travailleurs dans 30 hôtels de la province.
Une mobilisation solidaire prête pour durer
Les grèves se poursuivent dans certains établissements québécois après une première grève de 24 heures effectuée le 8 août dernier. Les employés, qui réclament une augmentation salariale de 36% sur quatre ans, qu’ils justifient par une inflation record qui ne compense pas les augmentations de salaires acquises lors de la précédente ronde de négociation, ne lâchent pas leurs revendications.
À Québec, Montréal et Sherbrooke du piquetage était organisé vendredi devant 22 hôtels pour une deuxième journée de grève de 24 heures. Pour les associations hôtelières de la province, les demandes syndicales concernant les salaires sont toujours « déraisonnables ».
Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce en charge du tourisme au CSN, veut mettre la pression sur les employeurs et estime que les travailleurs sont prêts à aller jusqu’au bout sans briser le mouvement de solidarité.
« Entre le 8 août et le 30 août seulement, il y a eu 46 séances de négociations et toujours pas de règlement. Seize hôteliers sur trente n’ont pas déposé d’offres monétaires », déplore t’il au micro de Radio-Canada.
Ces derniers jours, cinq syndicats se sont dotés d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève illimitée. « Partout, les syndicats sont prêts à poursuivre la mobilisation cet automne, prévient le responsable syndical. La saison estivale fait place à celle des événements d’affaires et des banquets, lesquels génèrent une part importante des revenus annuels ». Un moyen de pression supplémentaire pour les employés de l’industrie hôtelière.