Hôtellerie : « des données encourageantes » pour les prochains mois
La saison touristique arrive à grands pas. Lors d’un webinaire de l’Association Hôtellerie Québec (AHQ), la société Smith Travel Research (STR), qui fournit des statistiques en hôtellerie au niveau mondial, a fait le point sur les prix et les taux d’occupation prévisionnels.
Si l’on pose le regard sur le Canada, le tarif journalier moyen (TJM), qui indique le prix moyen de toutes les chambres vendues sur une période choisie, a augmenté depuis quelques années.
Après correction par rapport à l’inflation, l’augmentation des prix n’a « rien d’inhabituel » selon Émile Gourieux, analyste régional chez STR. « Si l’on prend la période 2015-2019, le tarif journalier moyen a augmenté de 8% ; sur la période 2019-2024, la hausse est de 5%. »
Pour le Québec, la dynamique est similaire. Si le TJM a augmenté de 8% sur la période 2019-2024, la hausse n’est pas sans précédent en corrigeant l’effet de l’inflation actuelle. Sur la période 1995-1999, l’augmentation avait atteint 22%.
Des taux d’occupation légèrement en baisse
« Après un pic d’occupation en 2023, une baisse est notable pour l’instant en 2024 », note Émile Gourieux.
Dans toutes les zones du Québec, à l’exception de Mont-Tremblant et Trois-Rivières, le taux d’occupation a légèrement diminué par rapport à l’année dernière. Aussi, ce dernier a diminué dans les grandes villes de la province. Le TJM continue de croître lentement, à part pour Gatineau et Mont-Tremblant, qui sont les seules destinations de la province avec un TJM en baisse cette année.
La croissance du RevPar (revenu par chambre disponible) reste tirée par les établissements haut de gamme.
Des prévisions encourageantes
Dans l’enquête de prévision réalisée en avril 2024, le TJM (ADR, pour Average Daily Rate, dans le tableau ci-dessous) continue de croître jusqu’en 2025, selon les estimations réalisées par STR.
Au Québec, et particulièrement à Montréal, les gros événements conservent leur première place en tant que force pour l’industrie (36%), comme le Grand prix de Formule 1. Les loisirs combinés aux voyages d’affaires se hissent à la deuxième place (33%).
Les données collectées par STR montrent que les principaux défis restent le coût de la main-d’œuvre pour une majorité d’établissements hôteliers (56%) et son offre (51%).
« Le Québec reste une destination de choix pour les visiteurs, en particulier les voyageurs américains », commente Émile Gourieux. Pour lui, on observe une « normalisation » de la fréquentation post-pandémie avec un taux d’occupation qui va atteindre un niveau plus important.
Véronyque Tremblay, présidente de l’AHQ, souligne quant à elle des « données encourageantes » pour la saison qui arrive.