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Fraude alimentaire : « Le combat ne fait que commencer »

 
7 octobre 2016 | Par Pierre-Alain Belpaire

Êtes-vous certain que l’huile d’olive que vous utilisez est véritablement extra-vierge ? Les étiquettes sur les produits que vous avez reçus ce matin ne contiennent aucune falsification ? Avez-vous des doutes sur l’absence réelle d’hormones dans certains aliments que vous travaillez ? Pour aider les professionnels de l’industrie à mieux comprendre et débusquer la fraude alimentaire, NSF International les convie, mercredi prochain, à un 5 à 7 consacré à cette thématique.

« La fraude alimentaire, c’est un terme très large qui regroupe différentes catégories et peut prendre plusieurs visages : mauvais étiquetages, dilution, substitution, dissimulation, amélioration artificielle… », souligne Serban Teodorescu, directeur mondial Services conseils au sein de la Division alimentaire chez NSF International.

Le phénomène ne date pas d’hier. Dans la Rome antique, Caton l’Ancien dénonçait ainsi une sombre histoire de vin frelaté. Mais durant les dernières années, plusieurs scandales ont éclaté, qui laissent croire que la fraude alimentaire est désormais généralisée. « Ce sentiment d’augmentation est renforcé par la globalisation de la chaîne agro-alimentaire, qui rend un peu plus complexe la gestion et les contrôles », poursuit Serban Teodorescu. « La lutte contre la fraude est mondiale et se fait tant à l’échelon local qu’à l’international. Mais il ne faut pas laisser tout le fardeau sur le dos de l’industrie : il revient aussi aux consommateurs et aux gouvernements d’être vigilants. »

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L’impact médiatique des récents scandales aura au moins eu pour effet positif de réveiller les consciences, notamment parmi les consommateurs. On ne compte plus les associations qui, sur le net, informent et renseignent le grand public, en insistant notamment sur les conséquences de la fraude au niveau de la santé. « Cette pression populaire et médiatique est positive et se traduit par des actions des entreprises et des décisions des gouvernements. »

Mais le chemin est encore long. Selon NSF, 63 % des chefs de file de l’industrie de l’alimentation croient que la fraude alimentaire augmentera dans les années à venir. « Nous n’en sommes qu’au début du combat », concède Serban Teodorescu, qui précise au passage qu’on ne peut juger et condamner l’ensemble des producteurs et restaurateurs. « Si un professionnel fait tout ce qu’il peut pour connaître ses fournisseurs et les produits qu’on lui propose et que malgré tout, une fraude peut être prouvée, je pense qu’il est alors plus victime que complice. Malgré tous les efforts, le risque zéro n’existe pas. Par contre, un restaurateur qui change de fournisseur dès qu’un autre lui promet un meilleur prix pour un produit dont il ne connait rien, qui ferme les yeux, c’est tout de suite plus problématique. »

Pour vous inscrire à l’événement du mercredi 12 octobre : eventbrite.ca

(Crédit photo : pixabay)

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