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Point de vue

Marchez avant de courir

 
10 juin 2019 | Par Robert Dion

Prêts ? Pas prêts ? Vous n’avez pas trop le choix : voilà l’été ! La saison des cocktails, des barbecues et des terrasses offre aux restaurateurs l’occasion de réaliser certains de leurs meilleurs chiffres de l’année grâce à l’augmentation des pieds carrés à leur disposition, à des menus revisités, à des options multipliées. Mais encore faut-il avoir pris la peine de réfléchir, de préparer et d’anticiper cette belle saison...

Dans notre industrie, vous le savez, les défis ne manquent pas, les chantiers sont nombreux. Il n’y a qu’à penser à l’immense frein que constitue l’incroyable pénurie de main-d’oeuvre. Mais, comme souvent, des solutions et des possibilités existent. La technologie, notamment, permet d’améliorer l’efficacité du personnel, tant en salle qu’en cuisine. Et si, grâce à elle, vous pouviez fonctionner avec quatre serveurs au lieu de six ? Et si l’achat d’un four à la fine pointe du progrès vous faisait gagner de précieuses minutes ? Et si une offre en snacking ou en prêt-à-manger vous amenait de nouvelles entrées d’argent ? Et si... ? Et si... ?

Osez vous remettre en question, prenez le temps de calculer, de comparer, de vous documenter. L’univers de la restauration évolue à la vitesse grand V : si vous optez pour le statu quo, ne vous étonnez pas de vous faire dépasser par les événements... et par la concurrence.

Bon été à tous !

 
 
Billet de la rédaction

La relève d’aujourd’hui

 
10 juin 2019 | Par Pierre-Alain Belpaire

Des locaux flambant neufs. Des cuisines étincelantes et intelligemment équipées. Des espaces multifonctionnels et interconnectés. Le nec plus ultra. Le 12 avril dernier, les responsables de l’École hôtelière de la Montérégie inauguraient, avec une évidente fierté, leur tout nouveau joyau. « Tout ce qu’il faut pour parfaitement accompagner nos étudiants... et pour séduire les candidats potentiels », me confiait, sourire aux lèvres, la directrice de l’établissement, Nancy Brisson.

Depuis quelques années, toutes les écoles hôtelières de la province rivalisent d’inventivité pour grossir leurs effectifs, pour faire naître les vocations et, surtout, pour conserver, en leurs rangs, les éléments inscrits et tentés par les sirènes du métro-boulot-dodo. Alors qu’experts, directions et responsables politiques se creusent la tête pour trouver « LA » solution, j’ai choisi de poser directement la question aux premiers concernés lors des récents Grands prix de la relève en restauration, tourisme et hôtellerie, organisés par l’AQFORTH.

Les récipiendaires s’appellent Loveline, Steven ou Maria Constanza. Et n’allez pas imaginer qu’ils espèrent des salaires mirobolants ou des conditions de travail paradisiaques. Non. En se battant pour obtenir ce diplôme, ils veulent apprendre et découvrir. Ils veulent qu’on les fasse rêver. Qu’on leur fasse confiance, aussi. Ils veulent se voir confier les clés de leur future réussite, tout simplement.

Il vous appartient également, chers professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, d’accueillir, d’accompagner, d’aider et de motiver ces futurs confrères et consoeurs. Car, comme l’indiquait judicieusement Julie-Anne Perreault, présentatrice des Grands prix et grande gagnante de l’édition précédente, ces étudiants, cette jeunesse, ces stagiaires, ce n’est pas la relève de demain : c’est déjà la relève d’aujourd’hui !

 
 
Personnalité HRI

François Hanchay : De cuisines en casinos

 
10 juin 2019 | Par Pierre-Alain Belpaire

« Une retraite ? Quelle retraite ? » Au bout du fil, hilare, François Hanchay accepte de parler de sa carrière et de son parcours, mais il nous fait avant tout promettre qu’on n’utilisera plus ce terme. Durant la conversation, il évoquera plutôt « une fin de chapitre », « un nouveau départ » ou encore « un pas de côté ». « Je ne suis pas prêt pour la retraite ! J’ai trop d’envies et d’énergie pour quitter la vie active, résume-t- il. Je vais prendre quelques mois de repos, voyager et puis je recommencerai, sans doute dans un autre univers, une autre industrie. J’ai déjà quelques idées en tête... »

Et cette pause, aussi courte sera-t-elle, l’homme de 55 ans l’aura bien méritée. Depuis sa sortie de l’ITHQ voici bientôt quatre décennies, son diplôme de cuisine professionnelle sous le bras, il n’aura guère soufflé. Après voir fait ses armes notamment à La Sapinière et à l’Auberge Hatley, il intègre, en 1988, l’Hôtel des Gouverneurs, à Laval, puis l’Hôtel des Gouverneurs Île Charron, comme chef exécutif. « Quand vous avez dans la vingtaine et que vous vous retrouvez à gérer un budget aussi important, vous apprenez rapidement. »

En 1993, une rencontre avec Jean-Pierre Curtat l’amène à participer à la naissance de la Société des casinos du Québec. « J’avais fait une entrevue sans réelle motivation, avoue-t-il, mais j’ai immédiatement trouvé ce projet très stimulant. On partait de rien, on allait tout construire de zéro. Quel défi ! » Après de fructueux débuts au Casino de Montréal, il se voit confier d’importantes missions au Casino de Hull, par la suite rebaptisé du nom du lac Leamy voisin, en tant que chef exécutif puis directeur de la restauration.

De retour à Montréal, il assiste impuissant à l’échec du déménagement du Casino et du projet de collaboration avec le Cirque du Soleil. Et lorsque le directeur général de l’institution quitte ses fonctions à l’aube d’importants travaux, c’est vers François Hanchay que l’on se tourne pour reprendre la barre de l’imposant paquebot. « Je ne suis pas Saint-Joseph-des-causes perdues, mais disons que, à cet instant, on a considéré que j’étais la personne tout indiquée pour ce chantier. Et ce fut le projet le plus challengeant de ma carrière : en cinq ans, j’ai vieilli de 10 années, confie le responsable. Un budget de 305 millions de dollars, quatre ans de travaux, une logistique et des contraintes opérationnelles inimaginables... Et malgré tout, grâce notamment à une excellente équipe, on a réussi ! »

En octobre 2014, l’homme comprend qu’il a « fait le tour de la question ». Après avoir rendu quelques derniers services à la Société des casinos du Québec, il s’apprête aujourd’hui à la quitter. Avec le sentiment du devoir accompli, estime-t-il. « On a amélioré le service à la clientèle, on a repensé les relations de travail, même si on peut toujours faire mieux. L’atout numéro 1 des casinos québécois, c’est sans doute notre expertise en matière d’accueil, de service à la clientèle et d’hébergement. Ce dernier point constitue un avantage sur nos concurrents : inviter le visiteur à jouer au blackjack, tu peux offrir ça partout, mais l’amener à vivre une expérience complète et exceptionnelle, ça ne s’improvise pas. »

En quittant les couloirs de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, le jeune François Hanchay n’aurait pu imaginer un tel parcours. Il semble pourtant en avoir savouré chaque instant, chaque étape. « Cuisiner dans un casino, c’est tellement diversifié : vous couvrez la cafétéria du personnel, le casse-croûte, la salle des banquets, les restaurants thématiques et la table haut de gamme. Et tout ça, dans un seul et même endroit. Les jours se suivent et ne se ressemblent jamais », analyse celui qui siège depuis quelques années au conseil d’administration de l’ITHQ. « Je sais donc qu’on a une belle relève. Une très belle relève. Mon premier conseil à un jeune diplômé ? Sois résilient, sois patient, sois tenace. Ça finira par payer ! »

 
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