Franchisés et propriétaires : Profiter d’un cadre établi mais garder sa créativité
Alors qu’Antoine El-Khoury réfléchit à lancer un restaurant, il retient deux idées : les beignes et les tartares. Il opte finalement pour les beignes, un concept moins cher et plus facile pour un premier établissement. Il a notamment un souvenir mémorable d’une boîte à beignes artisanale en Ohio, alors qu’à Québec le choix en la matière se limite alors à Krispy Kreme ou Tim Hortons. « Je me suis dit qu’il y avait une opportunité pour ce genre de produits de qualité artisanale ici », raconte l’entrepreneur. Avec deux associés, Alexis Gateau Bégin et Jean-Sébastien Lacroix, il ouvre en 2018 la boîte à beignes Beiko.
Deux ans plus tard, le trio décide d’ ouvrir une autre succursale et part à la recherche d’un local dans le secteur de Neufchâtel. Ils visitent alors sur une bâtisse qui abritait auparavant un Starbucks avec service au volant. Les associés trouvent l’endroit trop grand pour Beiko, mais le local leur semble tout de même intéressant… « Le propriétaire nous a alors parlé de la franchise Küto, en disant que ce style d’offre culinaire manquait un peu dans le secteur, se rappelle Antoine El-Khoury. Il n’y avait pas beaucoup d’offres santé dans le secteur : on est entre un Harvey’s, un McDonald’s, un Ashton… Küto apportait une option rapide mais santé. »
Les associés - auxquels s’ajoute un quatriième entrepreneur, Nicolas Leblanc - rencontrent alors le président de Küto - Comptoir à tartares, goûtent aux plats, en apprécient la fraîcheur et la qualité et « tombent en amour » : « C’est un concept unique et convivial qui met le tartare en vedette. On a aussi aimé la facilité du concept ; on ne voulait pas s’impliquer dans un restaurant avec un gros menu à gérer, des cuissons, etc. » Avec ses 19 franchisés, Küto connaît en effet un bel essor depuis sa fondation à Longueuil en 2016.
La 20e succursale a ainsi ouvert ses portes dans le quartier de Neufchâtel, marquant ainsi l’arrivée de Küto à Québec. « C’est le service à l’auto qui nous a poussés à ouvrir quand même pendant la pandémie, explique Antoine. Le point fort de cet endroit, c’est que tu commandes, tu payes en ligne, et tu viens chercher le repas à l’heure que tu veux à la cueillette à l’auto. » Après Saint-Jean-sur-Richelieu, Neufchâtel est ainsi la deuxième succursale Küto à offrir le service à l’auto.
Deux modèles complémentaires
Ça bouge aussi du côté de Beiko, alors que la deuxième succursale prévue ouvre ses portes en octobre avec un comptoir take-out. « Le take-out, c’est vraiment la solution selon moi, confie Antoine. C’est l’avenir de la profession. » La gestion des deux établissements et du double statut de propriétaire et franchisé se passe pour le moment plutôt bien : à quatre associés, ils peuvent facilement se répartir la tâche. Antoine travaille plus sur Beiko, Alexis gère l’aspect cuisine des deux adresses, tandis que Jean-Sébastien et Nicolas s’occupent de Küto.
L’atout de la franchise ? L’aspect clé en main : « T’as pas à créer le menu de A à Z, ni à gérer le côté opérations et standardisation, note Antoine. On doit encore optimiser ça chez Beiko par exemple, mais pour Küto tout est déjà fait. On n’a qu’à suivre le chemin qu’ils nous ont dessiné… On doit quand même engager et former le personnel, mais c’est beaucoup plus simple que de créer une bannière à 100 %. On est vraiment bien accompagnés par les franchiseurs et leur équipe. »
Certes, il y a le pourcentage de revenus à verser à la maison-mère de Küto, mais Alexis Gateau Bégin voit une contrepartie dans le fait de pouvoir profiter d’un rabais de volume en tant que franchisé. Pour lui, être propriétaire a ses avantages et ses inconvénients, tout comme être franchisé. « À Küto, on n’a aucune flexibilité sur la création du menu. Mais notre créativité, on peut l’exercer à Beiko ; on change nos saveurs de beigne tous les mois ! D’un autre côté, les recettes pour Küto sont bien établies, les fournisseurs sont déjà choisis… Alors que quand on veut lancer une nouvelle saveur à Beiko, il faut tout gérer. »
Mais ce que l’associé aime par-dessus tout, c’est justement d’avoir les deux statuts. « C’est sûr qu’on a un peu moins le sentiment d’appartenance avec Küto, ce n’est pas notre bébé, avoue Alexis. Mais cette franchise, c’était le destin ! On hésitait au début à se lancer dans le tartare, et finalement, c’est le tartare qui est venu à nous. »
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