Faire payer plus cher l’utilisation d’ustensiles ou de contenants « verts » ?
Faut-il faire payer aux consommateurs l’utilisation de couverts, d’emballages ou de contenants compostables ou biodégradables ? C’est la question que se posent bien des restaurateurs, parmi lesquels les responsables de la chaîne Louis, installée à Sherbrooke. Dans un large dossier de Radio-Canada Estrie, le propriétaire de la bannière, Pierre Ellyson, explique qu’en vue d’un prochain virage vert, il a décidé d’interroger directement ... ses clients. Et les résultats sont des plus clairs : 92 % des répondants ont affirmé dans un sondage en ligne être prêts à payer de 7 % à 9 % de plus pour un repas servi dans des contenants et ustensiles compostables et/ou biodégradables.
« Une caisse de 1 000 fourchettes en plastique coûte à peu près 14 $. La caisse de la même fourchette en fécule de maïs compostable coûte entre 48 et 55 $. Donc, vous voyez l’énormité. Il y a une grosse différence. À la fin de l’année, ça paraît dans la marge de profits », assure Pierre Ellyson.
Appelant tout de même à analyser avec prudence les résultats de ce sondage (« Les gens qui font l’effort d’aller répondre, ce sont des gens qui ont plus à cœur de sauver la planète, qui veulent encourager cette pratique-là »), Jean Roy, professeur et directeur du Département de marketing de l’Université de Sherbrooke, estime que « si les gens voient un écart de prix trop élevé, ça risque de freiner le changement ».
Contacté par notre rédaction, Pierre Ellyson n’a pas tenu à répondre à nos questions.
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(Photo prétexte pexels)