« Être entrepreneur, c’est prendre des décisions et les assumer. » Chef Ian Perreault passe le flambeau de Chez Lionel
Le chef Ian Perreault, bien connu pour ses nombreuses apparitions télévisuelles, a récemment annoncé qu’il passait le flambeau de Chez Lionel à son sous-chef, Frédéric Dufort, qui l’épaule depuis l’ouverture du populaire restaurant de Boucherville. Chef Perreault veillera toutefois au bon déroulement de la transition.
Ce n’est pas la première fois qu’un chef vedette prend la décision de quitter son restaurant. C’est à se demander si c’est possible, pour un chef qui fait de la télévision, d’administrer en même temps un restaurant.
« Moi, ce qui m’intéresse, ce sont les startups, confie d’emblée le principal intéressé. Une fois le projet bien rodé, j’ai besoin de bouger. Les gens pensent qu’un restaurant, c’est super le fun, mais c’est assez répétitif au quotidien, pour ceux qui y sont tous les jours. »
Le chef confie également avoir la chance de recevoir régulièrement de très intéressantes opportunités d’affaires. Pour un « projet junkie » comme lui (c’est lui qui le dit), difficile de refuser. Il avoue du même souffle que, lorsqu’on choisit d’être chef propriétaire, toucher un gros salaire ne devrait absolument pas être la première motivation à avoir.
« Je ne pense pas qu’un chef qui ferait 250 000 $ grâce à son restaurant s’en irait. Il n’y a personne, même moi, qui dirait non à ça. Mais bon, ça n’arrive pas. Souvent, il faut faire autre chose en parallèle. »
Il révèle également que la restauration est une industrie qui ne pardonne pas. « C’est bien beau la notoriété, mais au bout du compte, si ton restaurant n’est pas une entreprise rentable, ça n’a aucune importance qui tu es. »
Et la télé, dans tout ça ?
Le chef est d’avis que les contrats de télévision lui permettent d’accroître sa notoriété et offrent une belle vitrine à son restaurant, mais qu’il est impossible d’en vivre au Québec.
« À l’âge où je suis rendu, constate le chef dans la quarantaine, la restauration est devenue une "business". Je crois qu’un jeune chef s’accroche plus à la portion “féérique” du métier. On invente on crée. Mais, avec le temps, c’est plutôt le calcul des coûts de revient, les dépenses et la rentabilité qui importent. »
En conclusion, Ian Perreault a choisi de vivre sa carrière de chef selon les opportunités qui se présentent, les projets qui l’allument. Il assume entièrement la partie « business » de sa profession : « être entrepreneur, c’est prendre des décisions et les assumer. »