Embauchons passionnés
Quelle merde ! Votre chef vous quitte pour aller travailler ailleurs ou votre directeur de l’hébergement vous annonce qu’il plie bagage. De plus en plus, notre industrie est délaissée par les travailleurs au profit d’autres domaines qui offrent presque les mêmes conditions, mais sans les contraintes propres aux HRI, au premier chef : les horaires de soir, de fin de semaine et les jours fériés.
Que faire ? Il n’y a pas de solution miracle, mais on voit de plus en plus d’intrapreneurs en HRI : des chefs ou des maîtres d’hôtel devenir partenaires ou obtenir une participation aux profits, par exemple. Or, cela ne suffit plus. Il faut aussi offrir de la formation, les traiter avec respect, s’adapter, ce qui ne signifie pas dire oui à tout, mais bien d’agir en partenaires, mettre de l’eau dans son vin, établir un partage équitable des tâches. Finie l’époque des gueulards en cuisine et du manque de respect envers les employés.
Bien entendu, ceux qui persistent dans le métier et réussissent sont des passionnés. Et pour ne pas éteindre une passion, il ne faut pas en abuser. Je suis d’avis qu’il faut préserver la passion chez les apprentis et que l’une des façons d’y parvenir est de ne pas les engager à temps plein tant que leur formation n’est pas complétée. Je sais, la tentation est forte de les façonner à votre image, mais dites-vous bien que vous aurez, de toute façon, à les mettre à votre main à la sortie de l’école. De plus, si vous attendez qu’ils aient terminé leur formation, ils auront au moins acquis les compétences de base pour réussir dans le métier et laisser leur passion s’exprimer à son plein potentiel.
Donc, il n’existe pas de solution miracle. Peu importent les beaux mots, les ressources humaines restent le défi numéro un de l’industrie des HRI. L’imagination, la créativité et l’organisation sont les outils de rétention qui seront vos alliés pour en ressortir gagnant.
Bonne lecture
Photo : © Louis Arthur