Des restaurateurs invités à former leurs candidats cuisiniers
Depuis mars, à l’Institut d’alimentation et d’hôtellerie du Centre de formation professionnelle Bel-Avenir de Trois-Rivières, l’alternance travail-études (ATE) a été développée avec un 25 % en entreprise et à 75 % en classe dans le cadre du DEP en Cuisine. L’objectif est de se rapprocher de l’industrie, de l’avoir comme partenaire de formation et de pallier le manque de main-d’œuvre, d’autant plus que les élèves sont généralement engagés avant même d’être diplômés.
À partir du 12 janvier, ce ne sont plus les élèves de l’Institut qui iront travailler en entreprise, mais les entreprises - comme le restaurant Rouge Vin - qui enverront leurs candidats cuisiniers suivre une formation à l’Institut. Il peut s’agir par exemple de cuisiniers nouvellement embauchés, d’employés qui bénéficient d’une promotion comme un aide-cuisinier ou encore d’un plongeur qui auraient montré des aptitudes pour ce nouveau poste. Les restaurateurs peuvent proposer plusieurs candidats et ceux qui ne réussissent pas à recruter peuvent aussi profiter de l’occasion pour en trouver ; l’Institut prévoit notamment d’organiser en novembre un après-midi de job dating.
Parmi les autres changements, l’ATE passera à 40 % en entreprise et 60 % en classe. Le contenu pédagogique a donc été revu pour déterminer le milieu préférable en fonction des apprentissages. Les superviseurs de stage dans les entreprises vont également bénéficier d’une nouvelle formation d’accompagnement donnée par les enseignants, le conseiller pédagogique et les professionnels de l’Institut. Les 15 heures dédiées permettront notamment de faire des ateliers, par exemple pour déterminer quelles mesures adopter face à un élève qui a un trouble du comportement ou qui a des difficultés d’apprentissage.
Rémunération à 100%
« On a plus de difficulté à remplir les cohortes, mais surtout à avoir de la rétention, reconnaît la directrice adjointe du Centre de formation professionnelle Bel-Avenir, Luce Doucet. Souvent, les élèves débutent la formation, mais ils travaillent tellement sur le côté pour subvenir à leurs besoins qu’ils sont portés à la quitter. »
Dans le cadre du programme de formations de courte durée (COUD), le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale déboursera 15 000$ pour chacun des 22 élèves qui composeront la cohorte 2022. La subvention reçue par la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières viendra notamment aider les entreprises à payer jusqu’à 15$ de l’heure leurs candidats, ce qui créera en plus un lien d’emploi dès le premier jour. L’ATE entièrement rémunérée, tant en entreprise qu’en classe, prendra alors l’appellation ATEplus.
« C’est vraiment gagnant pour les élèves parce que souvent on les amène plus loin, contrairement à ce que l’on pense. Comme ils sont payés pour être présents, les enseignants n’ont plus de gestion d’absence et peuvent continuer les apprentissages. Les élèves sont ainsi mieux qualifiés pour être sur le marché du travail, donc à la fin, ceux qui en bénéficient, ce sont les entreprises. » Le programme d’une durée de 1470 heures permettra aux candidats d’être diplômés le 3 mars 2023. Des pourparlers sont en cours pour que l’ATEplus se poursuive pour les prochaines cohortes.
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