« Des rénovations indispensables » : l’hôtel Château Laurier Québec veut séduire
« Dans les dernières années, c’était un projet que nous avions dans le cartons ». L’investissement nécessaire à la rénovation majeure de 88 des 271 chambres de l’hôtel Château Laurier Québec, pour un coût total de 4,5 millions de dollars, était une nécessité pour Aude Lafrance-Girard, directrice générale de l’établissement.
« En tant qu’hôtel indépendant, propriété familiale, nous n’avons pas les moyens de fermer la totalité du lieu pour faire des travaux, on le fait par phases », souligne la directrice. La section correspondante aux dernières rénovations était la plus datée.
Des meubles fonctionnels et bon état, certes, mais une décoration globale un peu en décalage avec le présent. « On a attendu 25 ans avant de s’attaquer aux tapisseries aux murs, ce n’est pas rien ».
Pour Aude Lafrance-Girard, il y avait un besoin d’uniformisation de l’ambiance entre toutes les chambres. « C’est la touche finale à un décor plus épuré qui va correspondre à un désir aussi de la clientèle avec un ton plus neutre », précise-t-elle.
Répondre aux besoins
Les nouvelles chambres rebaptisées « Intertemporelles » permettent davantage aux clients de se projeter là où ils vont séjourner, pense la directrice de l’établissement. L’objectif est aussi de mieux répondre aux besoins de la clientèle d’affaires avec l’ajout de « grands bureaux, de chaises ergonomiques » ou encore de machine à café Nespresso.
« On entendait de la part du département des ventes que cette section de l’hôtel n’était pas la plus attirante. Et peut-être que les clients se tournaient vers d’autres offres », indique-t-elle.
Dans l’hôtellerie, la gestion de la bâtisse extérieure et intérieure nécessite une planification sur plusieurs années. « Le parc immobilier est un élément essentiel qu’il faut prendre en considération. Le décor, l’ambiance contribue à l’expérience client », note Aude Lafrance-Girard.
Travailler avec des matériaux et des entreprises locales est un choix pratiqué par beaucoup d’hôteliers indépendants québécois. Si les clients souhaitent de la qualité, privilégier les artisans québécois fait gagner en crédibilité de ce point de vue là. « Le mobilier en bois local [...] contribue à l’ambiance chaleureuse et apaisante en respectant l’engagement de l’hôtel envers le savoir-faire québécois et envers l’environnement », précise un communiqué.
Enfin, l’hôtel a choisi de mettre en valeur des artistes locaux avec dans chacune des 88 nouvelles chambres, la présence d’une œuvre d’art visuelle « unique ». Comme lors de la rénovation des chambres de l’ITHQ à Montréal en début d’année, un partenariat supplémentaire avec la galerie d’art canadienne Gallea veut poursuivre cet effort.
« Dans les 24 prochains mois, une nouvelle phase de rénovations doit se faire au rez-de-chaussée. Et les œuvres d’art auront aussi toute leur place », sourit Aude Lafrance-Girard.