Des briseurs de grève enveniment l’âpre conflit au Georgesville
En grève depuis le 23 mai dernier, les 71 employés syndiqués de l’hôtel Le Georgesville, à Saint-Georges de Beauce, accusent leur employeur de contrevenir à la loi en utilisant des briseurs de grève, ce qui a été confirmé par deux rapports d’inspecteurs du ministère du Travail. La présence d’une quinzaine de bénévoles a également été notée. Les employés, membres du Syndicat des Métallos, ont donc déposé une plainte devant la Commission des relations de travail, qui devrait sous peu en faire l’étude. Cela n’a toutefois pas ébranlé la partie patronale, qui, après six semaines de grève, n’a pas changé d’attitude à la rencontre de conciliation qui a eu lieu le 6 juillet dernier.
Parmi les demandes, une importante revendication des employés est une augmentation de salaire de 5 % sur 5 ans, plutôt que le 3 % d’augmentation que le Georgesville leur offre en ce moment. La partie patronale a refusé en affirmant que si elle cède, on verra leurs collègues du Château Bonne Entente, à Québec, se mettre à réclamer également une nouvelle augmentation. Les syndiqués ont nié cette éventualité, car selon eux, tandis que les employés du Château Bonne Entente, qui appartient également au Groupe Pomerleau, ont eu droit à 21 % d’augmentation de salaire ces dernières années, ceux de l’hôtel Le Georgesville n’ont eu droit qu’à 0,14 $ de l’heure par année depuis 14 ans.
Alors que le ton continue à monter entre les parties, une prochaine rencontre de conciliation a été prévue pour le 19 juillet prochain.