Main-d’œuvre étrangère : des assouplissements pour le recrutement temporaire
Plusieurs assouplissements provisoires apportés au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), suite à une entente entre le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral, sont entrés en vigueur le 10 janvier.
« Le marché de l’emploi est si serré au Québec : en date d’octobre 2021, ce sont près de 250 000 postes qui demeurent vacants. Du jamais vu ! Le programme d’immigration temporaire, dans sa forme actuelle, n’était pas suffisamment souple pour répondre à l’ampleur de la crise. Les gouvernements ont su reconnaître la menace que cela représente pour la croissance économique », confirme par voie de communiqué le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Karl Blackburn.
Les démarches administratives sont ainsi simplifiées dans neuf secteurs économiques - dont l’hébergement et la restauration, la transformation alimentaire et le commerce de détail -, ce qui reflète les nouveaux besoins identifiés en priorité par la Commission des partenaires du marché du travail, une instance dont fait partie le CPQ. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les changements permettent aussi aux employeurs de doubler leur capacité d’embauche, passant de 10 à 20 % dans le volet des postes à bas salaire.
Ils s’ajoutent à ceux de décembre, qui réduisent les exigences d’affichage et de démonstration des efforts de recrutement pour 13 professions en forte demande. Ils complètent la mesure du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale annoncée le 16 octobre 2019 qui vise à soutenir financièrement les entreprises, notamment de rembourser jusqu’à 50 % des frais admissibles pour une activité de recrutement à l’international, sans excéder 1200 $. Elle concerne les entreprises qui ont recours à des experts en recrutement tels des consultants en immigration reconnus par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, des avocats ou des notaires.