Des HRI de Charlevoix partagent leur main-d’œuvre saisonnière
Dix entreprises de Charlevoix participent depuis le 9 février au projet-pilote du Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT), en collaboration avec Tourisme Charlevoix, qui les place en duo pour partager de la main-d’œuvre saisonnière. Par exemple, une personne à l’accueil dans une station de ski peut devenir l’été réceptionniste dans un hôtel. L’objectif est de garder les travailleurs à l’emploi tout au long de l’année, de maximiser les ressources et d’être attractif.
« On trouve que Charlevoix se prête très bien à ce type d’exercice car on voit une forte nuance de saisonnalité entre les périodes hivernales et estivales, explique le directeur général du CQRHT Xavier Gret. La proximité de la région permet certainement d’avoir un facteur de succès au début, sachant qu’on veut ensuite l’étendre à l’ensemble du Québec. »
Le projet-pilote, qui a reçu un soutien financier de près de 60 000 $ du gouvernement, permet de réaliser la planification de la main-d’œuvre des entreprises participantes, d’identifier les éléments transversaux et complémentaires, de développer et déployer les emplois jumelés, de déterminer les règles, modalités administratives et ententes qui peuvent exister entre entreprises, et enfin d’accompagner les entrepreneurs. « Souvent les gens en parlent, s’associent avec une entreprise ou une autre, mais pas à grand déploiement, avec une structure », insiste Xavier Gret.
Le CQRHT a fait appel à une firme externe pour accompagner les duos d’entreprises qui travaillent ensemble, notamment sur le développement et le déploiement de l’emploi jumelé ainsi que le plan de développement des compétences.
« Des enjeux de main-d’œuvre extrêmement préoccupants »
Le nombre d’entreprises intéressées par le projet-pilote était plus grand que le nombre de places disponibles. « Ça montre que les entrepreneures sont en mode solution et veulent des solutions concrètes ! » Xavier Gret évoque près de 110 000 postes vacants dans l’industrie touristique, un chiffre 2,5 fois plus élevé qu’en 2019.
« Les enjeux de main-d’œuvre sont extrêmement préoccupants et c’est pourquoi on met en place des projets. Ce qu’on prône, c’est de maintenir le lien d’emploi avec les employés, aussi bien par de la formation que des subventions, explique le directeur du CQRHT. On craint qu’au moment de faire la reprise qu’on prévoit ce soit encore plus catastrophique qu’avant. »
