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Déjeuners à la journée : « Ajustements mineurs, résultats majeurs »

 
21 février 2017 | Par Pierre-Alain Belpaire

L’enseigne l’avait annoncé voici quelques semaines déjà. Les amateurs l’attendaient avec une grandissante impatience. C’est désormais chose faite : la gamme « déjeuner » est désormais disponible durant toute la journée dans la plupart des restaurants McDonald’s à travers tout le pays. Depuis ce mardi matin, à 11h01, quelque 1 111 établissements canadiens (parmi les 1 400 que compte la chaîne) offrent leurs produits McMuffin (œuf, bacon, saucisse…) ou les patates hachées à toute heure du jour ou de la nuit.

Si l’annonce satisfait de nombreux clients, elle implique également différents changements et adaptations pour les franchisés. « Des modifications mineures pour des résultats majeurs », assure Martine Auger, propriétaire de quatre succursales dans la région de la Capitale-Nationale (Place Laurier, Place de la Cité, Neufchâtel, Les Saules).

HRImag : Martine Auger, quand avez-vous appris que McDonald’s s’apprêtait à offrir ce service ?

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Le déjeuner à la journée est déjà proposé aux États-Unis depuis plus d’un an. Comme l’Oeuf McMuffin est aujourd’hui une véritable icône, presque aussi célèbre que le Big Mac, que la demande était vraiment importante, nous savions que ce n’était qu’une question de temps pour que le Canada suive l’exemple américain. On nous l’a confirmé l’automne dernier, lors d’une réunion avec les dirigeants.

Et comment avez-vous réagi ?

Je me suis tout d’abord demandé comment j’allais bien pouvoir faire ça, en termes d’organisation, en termes de règles d’hygiène… Nous avons ensuite eu la chance de visiter un restaurant qui offrait déjà le déjeuner à la journée. Et j’ai été immédiatement rassurée : en modifiant légèrement le matériel et en réorganisant quelque peu nos opérations, on pouvait proposer aisément ce service.

Quelles adaptations concrètes implique l’annonce effectuée ce mardi matin par McDonald’s Canada ?

Au niveau matériel, nous avons acheté une plaque de cuisson pour les œufs, utilisant la vapeur, et un nouveau grille-pain, offrant une meilleure cuisson. C’est tout. En ce qui concerne les commandes, on a prévu de faire venir plus d’œufs, on s’adaptera au fur et à mesure. Quant aux employés, nous leur avons offert une formation de courte durée.

Vous êtes propriétaire de quatre succursales dans la région de Québec mais vous ne proposerez ce nouveau service que dans deux d’entre elles (Place Laurier et Neufchâtel). Pourquoi ?

Par manque d’espace, tout simplement. La plaque permettant de faire six œufs à la fois prend un peu trop de place pour mes deux autres restaurants. Mais je ne ferme pas la porte : dans un an, dans trois ans, …, on verra si une version plus petite de cette fameuse plaque existe. On décidera et on réfléchira aussi en fonction de la demande. Nous sommes en constante évolution, toujours prêts à ajuster notre offre.

D’après vous, comment vont réagir les clients ?

Très positivement, j’en suis persuadée. La demande était réelle. Avec cette annonce, nous faisons plaisir aux habitués. Ils vont pouvoir prendre un œuf, en pleine journée, au lieu d’un burger, ils vont pouvoir encore davantage varier les plaisirs. Je pense aussi que nous allons pouvoir attirer de nouveaux clients.

Peut-on comparer cette annonce et les ajustements qu’elle nécessite avec l’arrivée du McCafé voici quelques années ?

Au niveau de l’impact, des attentes, de l’importance, certainement. Au niveau des changements que cela implique, non. Le McCafé nous avait demandé bien plus de travail en termes de gestion et d’organisation.

Ressentez-vous une forte pression, voire une obligation, à vous inspirer de ce que McDonald’s fait aux États-Unis ?

Détrompez-vous ! Chaque pays a ses forces. McDonald’s Canada s’inspire de ce qui se fait à l’international, pas uniquement des innovations et expérimentations américaines. On récupère simplement les bonnes idées lorsqu’on en voit passer ! On regarde beaucoup ce qui se fait en France et en Europe. En Australie aussi. Steve Easterbrook, le CEO de McDonald’s arrivé en poste en 2015, n’est d’ailleurs pas Américain mais Britannique. Et celui qui chapeaute les activités de McDo Canada, Jean-Pierre Petit, est Français. Les décisions se sont internationalisées. Et, entre nous, je peux vous assurer qu’aujourd’hui, ce sont plus souvent les McDonald’s des États-Unis qui s’inspirent de nous que l’inverse...

Pour suivre McDonald’s Canada :

Mots-clés: Franchise
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Restauration

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