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Daphné Héroux : De retour du Mondial, des étoiles plein les yeux

 
1er novembre 2017 | Par Pierre-Alain Belpaire

On vous présentait, voici quelques semaines, la souriante Daphné Héroux qui, à 20 ans à peine, avait la lourde mais trépidante charge de représenter le Canada au concours de pâtisserie du récent Mondial des Métiers d’Abu Dhabi. De retour des Émirats Arabes Unis, la demoiselle n’a rien perdu de son dynamisme et, malgré une légère déception, se souviendra longtemps de cette incroyable aventure.
 
 
HRImag : Daphné Héroux, vous venez de vivre une expérience unique. Comment se passe votre retour au Québec ?

C’est plus dur que ce que j’avais imaginé. Cela faisait deux ans que je m’entraînais pour ce Mondial, que j’y pensais presque tous les jours. Et là, hop, c’est fini, on passe à autre chose. Il y a un certain vide. Mais quand je regarde en arrière, je suis particulièrement fière de ce que j’ai accompli.

Quelles sensations vit-on lorsqu’on se retrouve à des milliers de kilomètres de chez soi, à représenter son pays dans un concours d’une telle intensité ?

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C’est une grosse vague d’émotions, c’est très intense et amusant à la fois. J’ai pris ça comme une chance, un honneur. Quand je me suis retrouvée au milieu de la cérémonie d’ouverture, je me suis dit que je devais profiter de chaque seconde. Mais j’ai vite dû mettre mes émotions sur le côté pour me concentrer sur le concours en lui-même.

Comment s’est déroulée la compétition ?

Les pâtissiers étaient répartis en deux sous-groupes. Nous avions au total six épreuves à réaliser. Dès l’instant où on prépare nos postes de travail, la pression monte d’un cran, on réalise que ça arrive. Et je peux bien l’avouer maintenant : ça fait peur.

Quelle a été votre meilleure épreuve ? Et la plus mauvaise ?

La plus délicate, c’était une tâche-mystère, que je n’avais donc pas pu préparer : on devait faire des éclairs d’un poids bien précis. Mon produit était bon mais j’ai été pas mal déstabilisée par les exigences en termes de poids et de dimensions. Là où j’ai le mieux performé, c’est lors d’une autre tâche-mystère durant laquelle on devait réaliser un savarin. J’ai fait quelque chose de très propre, de très beau.

Sur l’ensemble du concours, quelles ont été les principales difficultés rencontrées ?

Évoluer dans un nouvel environnement, avec des équipements que je ne connais pas et des produits différents. Ça peut paraître ridicule mais là-bas, les œufs ne réagissent pas de la même manière qu’ici. Le chocolat, dans ce climat très humide, se travaille différemment. J’ai mis un peu de temps à m’adapter.

Au final, vous finissez 14e. On sent une certaine déception…

Oui et non. J’aurais évidemment voulu faire mieux, je visais un top-10, voire un podium. J’aurais aussi voulu recevoir un médaillon d’excellence remis à tous les candidats qui atteignent la moyenne de 700 points. Je l’ai raté … à un point près. Mais avec le recul, je me dis que j’étais proche des meilleurs, que le niveau était très élevé.

Qu’est-ce qui vous a manqué pour grappiller ces quelques points, pour accompagner les meilleurs ?

Ça se joue évidemment sur des détails mais qui sont extrêmement importants à ce stade. La propreté m’a peut-être joué des tours. Les exigences de poids ou de dimensions aussi. Mais quand je regarde la gagnante (la candidate finlandaise, ndlr), je comprends… Elle méritait tellement son titre. Elle semblait facile, tellement à l’aise, rapide et précise. Son plan de travail était toujours parfaitement rangé. Elle donnait l’impression qu’elle ne faisait rien, qu’elle ne mettait aucun effort. C’est ça, la différence.

Outre la performance, vous disiez avant le Mondial que vous vouliez « prendre du plaisir et vous amuser ». Mission accomplie ?

Sur ce plan-là, oui ! Je repars avec des contacts, avec de nouveaux amis que je vais suivre via les réseaux sociaux et que j’espère recroiser plus tard. Je n’oublierai jamais les émotions vécues lors des cérémonies d’ouverture et de fermeture, le superbe esprit d’équipe entre Canadiens… Ce sont des instants magiques.

Comment voyez-vous la suite des choses ?

Honnêtement, je n’en ai pas la moindre idée. Je vais tenter de trouver un emploi, si possible dans un établissement de restauration ou d’hôtellerie plutôt que dans une boutique. Je pourrais aussi suivre des cours de cuisine. On verra…

Cette expérience vous donne-t-elle le goût de participer à d’autres concours de cette envergure ?

Oh que oui ! Je suis une compétitrice. J’ai beaucoup appris durant ces longs mois et je sais que cela me servira lors de prochains concours.

Mots-clés: Canada
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