LE COMMERCE DE L’ALIMENTATION ET DE LA RESTAURATION ALIMENTAIRE
Dans le monde entier, et de tout temps, les cuisines de rue s’imposent comme le principal commerce de restauration alimentaire
« Dans le monde entier, et de tout temps, les cuisines de rue s’imposent comme le principal commerce de restauration alimentaire. Pour une somme très modique, on y sert quasiment sur-le-champ un plat unique ou un petit assortiment de mets précuisinés. Elles existent depuis toujours en Chine et elles se sont maintenues dans toute l’Asie, y compris dans les pays industriels et post-industriels, au Japon par exemple. C’est dans les roulantes de rue de Tokyo (yataÏ) que l’on mange les meilleures soupes de lamen ou D’oudon ou encore les diverses composantes de l’oden bouillies dans une soupe de soja et accompagnées de saké tiède. Leur fonction sociale est essentielle : employés, étudiants, hommes d’affaires s’y retrouvent assis sur des bancs, au coude à coude, protégés de la rue par des courts rideaux. Échangeant des plaisanteries entre eux et avec les cuisiniers.
Les restaurants de rue sont encore largement présents en Amérique latine et au Moyen-Orient, partout en Afrique (vendeurs de brochettes de Maghreb. “maquis” d’Abidjan, etc.). Ils constituent l’un des charmes de Papeete où le soir venu et pour la nuit, des camions-restaurants (les “roulottes”) équipés latéralement de comptoirs viennent s’installer sur le front de mer et servent des plats locaux ou étrangers très variés. Ils ont, en revanche, presque entièrement disparu d’Europe où subsistent seulement quelques vendeurs ambulants de nourriture, mais sans équipement permettant aux clients de s’attabler, sauf à l’occasion de fêtes particulières (dans les régions germaniques ou méditerranéennes, peu en France). » — Jean-Robert Pitte (1996, p 768) [1]
Manuel de gestion-réflexion / Christian Latour
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Notes
[1] Source : Flandrin, Jean-Louis et Montanari, Massimo. (1996). Histoire de l’Alimentaion. Paris : Fayard.