Cuisine VS camion de rue
À l’époque où la cuisine de rue semble plus attrayante que jamais, le fait de travailler dans un camion n’est pas l’apanage de tous les chefs. Pourtant, certains ne sauraient s’en passer !
Pour faire la lumière sur ces deux types de cuisine, on a rencontré le chef exécutif du Vladimir Poutine, Martin Archambault, et le chef des camions SCHNITZEL Truck, BURGER Truck et BACON Truck, Danny-Lee Richard.
Reconnaissance instantanée
Nomade de nature, Danny-Lee a trouvé son compte dans la cuisine de rue, qui lui permet de voyager et de rencontrer personnellement ses clients.
« Tu deal directement avec la clientèle et moi, j’aime ça qu’on me pitche des fleurs, alors je suis comblé. Je reçois les crédits sur-le-champ, à travers ma fenêtre de service », explique celui qui carbure aux défis.
La stabilité
Du haut de ses 45 ans et après avoir fait l’essai des camions de rue il y a quelques années, Martin préfère quant à lui la stabilité de sa cuisine.
« Moi, je suis un créatif. Il faut que je change mon menu, que j’innove constamment. En camion, c’est un menu fixe qu’on ne peut pas changer, mais au resto, je suis beaucoup plus libre et flexible », précise-t-il.
Par contre, chef Archambault avoue que de se promener, de rencontrer des gens et de prendre l’air est un avantage de taille des camions de rue. En contrepartie, il faut être en forme, ne pas avoir peur de la chaleur et avoir un sens de la débrouillardise aiguisé pour être un chef de camion.
« Dans un camion, c’est vraiment comme en camping : tu te débrouilles avec ce que tu as et tu es toujours en mode "survie" », poursuit Martin Archambault.
Nouveaux défis
En effet, chaque semaine, Chef Richard fait face à un problème mécanique quelconque. Alors que plusieurs pourraient voir ceci comme un désavantage, pour Danny-Lee, il s’agit d’un nouveau défi qui ajoute du piquant à son métier.
« Il faut être polyvalent, rapide, sociable et souriant. Quand tu es dans le camion, il faut que tu aies un bon système D et que tu sois capable de donner un show », conclut-il.
Au final, l’un complète l’autre et il y en a pour tous les goûts !
Crédit photo : Annie Clavette