Coronavirus : Une « blague » met un restaurateur montréalais dans l’embarras
Un restaurateur montréalais a appris à ses dépens que le coronavirus touchait une corde sensible chez certaines personnes, relate ce mardi La Presse. Ce qui se voulait une blague sur le COVID-19 pour attirer des clients a plutôt éveillé des sentiments de persécution chez une passante d’origine asiatique en visite à Montréal. Jeudi soir, les propriétaires du restaurant Licence IV, rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal, tenaient une fête privée avec des amis et des clients. Dans une fenêtre, on pouvait lire : « Urgent, No coronavirus here », écrit par le propriétaire lui-même.
« Il n’y avait vraiment aucune intention raciste, ça ne visait aucune nationalité, a expliqué à La Presse le propriétaire, Ludovic Marionnet. On voulait dire que la place était sécuritaire pour que les gens entrent à l’intérieur. » Il était tard, l’ambiance était festive, et l’alcool ayant fait son œuvre, il admet qu’il cognait dans la fenêtre pour attirer l’attention des passants.
Or, l’article mentionne que l’une de ces passantes était une Britanno-Colombienne d’origine asiatique qui y a vu non pas une blague, mais un propos de bien mauvais goût, voire un commentaire raciste envers les personnes asiatiques. Insultée, Tiffany Rolls (selon son nom sur Facebook) a fait connaître sa façon de penser en criant à travers la fenêtre et elle a plus tard publié des photos sur sa page Facebook accompagnées d’un message portant d’abord sur le racisme lié au COVID-19, suivi d’une tirade contre les propriétaires du restaurant.
L’expérience de la Vancouvéroise a été citée en exemple par un média national de la Colombie-Britannique dans un article sur l’augmentation des cas de racisme liés au coronavirus. Devant l’effet boule de neige causé par l’évènement de la nuit de jeudi à vendredi, notamment sur les réseaux sociaux, Ludovic Marionnet a publié un mea culpa sur la page Facebook du restaurant Licence IV.
« Ça prend des proportions énormes, on a dû parler avec nos avocats. C’est une blague qui a très mal tourné, mais on ne peut pas nous accuser à tort et nous prêter des intentions qu’on n’avait pas », se défend Ludovic Marionnet, qui dit avoir écrit à Tiffany Rolls pour s’excuser dès le lendemain, sans obtenir de réponse.
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(Photo prétexte Montréal, pixabay)